Le Président de la République, Kaïs Saïed, a reçu cet après-midi, mardi 14 janvier, au Palais de Carthage, Birame Diop, ministre des Forces armées sénégalaises, en sa qualité d’envoyé spécial, porteur d’un message écrit adressé au chef de l’État par Bassirou Diomaye Faye, Président de la République du Sénégal.
Selon un communiqué rendu public par la présidence de la République, le Président de la République a rappelé lors de cet entretien les relations fraternelles historiques et privilégiées qui unissent la Tunisie et le Sénégal, notamment depuis l’établissement des relations diplomatiques en 1961. Il a salué le niveau de coopération existant dans divers domaines et exprimé son souhait de le renforcer davantage à l’avenir, en s’appuyant sur les potentialités humaines et les ressources naturelles des deux pays, susceptibles de contribuer à améliorer leur partenariat et à atteindre une complémentarité bénéfique, tant au niveau bilatéral que dans le cadre des institutions de l’Union africaine, en particulier celles à vocation financière, pour stimuler le développement sur le continent africain.
Le chef de l’État a souligné que la Tunisie, fière de son appartenance africaine, croit fermement que l’Afrique appartient aux Africains et qu’il est temps d’adopter une approche nouvelle et innovante. Celle-ci doit accélérer la solidarité, la coopération et l’intégration entre les pays du continent, tout en répondant aux aspirations de leurs peuples en matière de progrès, de développement et de prospérité. Il a mis en avant l’importance de s’appuyer principalement sur les ressources propres du continent, les compétences de ses fils et ses institutions financières, tout en réaffirmant la volonté constante de la Tunisie de collaborer avec ses frères africains et son ouverture à toute initiative visant à développer les mécanismes existants pour garantir un avenir meilleur aux générations présentes et futures.
Il a également insisté sur le fait que l’Afrique regorge de richesses de toutes sortes, et qu’il est grand temps que ses peuples en soient les premiers bénéficiaires, après des siècles marqués par les guerres, les famines, les migrations forcées et la traite des êtres humains.
Le Président de la République a appelé les pays du continent à dépasser les douleurs du passé pour bâtir un avenir plus radieux pour leurs peuples. Cela passe par un travail acharné visant à réduire les énormes disparités de développement dans le monde et par leur engagement à œuvrer pour l’établissement d’un nouvel ordre mondial plus juste et équitable. Il a exhorté les Africains à prendre l’initiative de transformer la réalité du continent malgré les défis communs auxquels ils font face dans des domaines essentiels tels que la santé, l’éducation et les transports, ainsi que les problématiques liées au terrorisme, à la migration irrégulière et aux changements climatiques, afin que les Africains puissent vivre en sécurité et jouir pleinement de leurs droits dans leurs pays respectifs.