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Présidant un Conseil ministériel restreint, mercredi 22 décembre, le président de la République Kaïs Saïed a déclaré qu’il y a des gens qui détiennent des dizaines de milliards, mais évitent de payer des impôts pour nous sortir par la suite leurs fatwas.
« Cette ère-là est révolue, et nous avons besoin d’un « bonheur national brut », a-t-il remarqué.
Devant un CMR groupant la cheffe du gouvernement Najla Bouden Romdhane, la ministre des Finances Sihem Boughediri Nemsia, et le ministre de l’Economie et du Plan, Samir Saïed, le chef de l’Etat a souligné que l’argent de l’Etat ne peut pas être gaspillé en payant des salaires fictifs à certaines personnes, se demandant: « Que signifie vraiment la prime de 2400 dinars servie à certains membres de l’ARP, en plus de leurs salaires alors qu’on les voit suivre les travaux de l’Assemblée une fois par mois, en plus d’autres privilèges et de l’argent corrompu qu’ils reçoivent ? ».
Par ailleurs, Saïed a insisté sur la nécessité de maintenir les équilibres financiers.
« La fiscalité doit être équitable et tenir compte des conditions économiques et sociales des classes opprimées, dont l’écrasement s’est accru ces dernières années, a-t-il martelé. Des mesures seront prises dans le cadre de la loi de finances, ainsi que des décrets liés au gaspillage de l’argent public par les corrompus et par les agents des corrompus dans de nombreux secteurs ».
Saïed a enfin relevé que la loi de finances devrait être basée sur l’équité, car « nous ne pouvons pas imposer aux classes pauvres plus qu’elles ne peuvent supporter ».
H.A.