« Je viens de recevoir un télégramme relatif à un rapport sur le financement extérieur de trois partis sur le site officiel du ministère américain de la Justice. Ce rapport a confirmé l’authenticité des contrats passés entre les trois partis politiques en question et des sociétés étrangères de relations publiques et de lobbying ».
C’est ce qu’a révélé lundi 1er novembre le président de la République, Kaïs Saïed en recevant la ministre de la Justice, Leïla Jaffel, et le premier président de la Cour des comptes, Nejib Ktari.
Le chef de l’Etat a ajouté que « l’affaire est confirmée par le rapport de la Cour des comptes, et du département américain de la justice concernant les violations », tout en se demandant: « Qu’attend la justice pénale pour mettre en place les conséquences juridiques qui doivent résulter de ces crimes électoraux ? ».
Il a par ailleurs appelé à la préparation d’un décret, expliquant que la sanction pourrait être arrangée sur la base de documents officiels de la Tunisie et du département d’Etat américain relatifs aux financements étrangers.
« Soit il y a une justice, soit c’est le chaos », a martelé Saïed qui a rappelé que « le rapport de la Cour des comptes mentionne des financements étrangers pour les campagnes électorales, ainsi que de nombreux autres délits liés à la trahison, un cas de harcèlement sexuel, ainsi que des violences et divers types de crimes qui sont tous publiés devant la justice ».
« Certes, cela ne concerne pas tous les députés, mais plutôt un nombre important et non négligeable d’entre eux », conclut Kaïs Saïed.
H.A.