Le président de la République Kais Saied a considéré ce jeudi 19 août 2021 que la Constitution tunisienne de 2014 fait l’objet de plusieurs lacunes évoquant dans ce contexte l’article 6. Il a estimé que toutes les cours constitutionnelles du monde ne sont pas en mesure d’appliquer cet article.
S’exprimant lors d’un entretien tenu au Palais de Carthage avec le ministre des affaires sociales Mohamed Trabelsi et la ministre de l’économie, des finances et de l’appui à l’investissement, Sihem Boughdiri Namsia, le chef de l’Etat a précisé qu’il veille à appliquer la Constitution ajoutant que l’article 80 lui a donné la possibilité de prendre des mesures exceptionnelles le 25 juillet dernier ajoutant que l’Etat tunisien faisait face à un péril imminent menaçant ses institutions.
« L’État est gardien de la religion. Il garantit la liberté de croyance, de conscience et le libre exercice des cultes ; il est le garant de la neutralité des mosquées et lieux de culte par rapport à toute instrumentalisation partisane.
L’État s’engage à diffuser les valeurs de modération et de tolérance, à protéger les sacrés et à interdire d’y porter atteinte, comme il s’engage à interdire les campagnes d’accusation d’apostasie et l’incitation à la haine et à la violence. Il s’engage également à s’y opposer. »
Lire aussi: Kais Saied dévoile la date de l’annonce du nouveau gouvernement