La Société Arabe des Industries Pharmaceutiques (SAIPH) a inauguré lundi 17 juin 2019 en présence de la ministre de la santé publique Sonia Ben Cheikh, de ses partenaires et des représentants des médias, une nouvelle unité de production spécialisée dans la fabrication de médicaments injectables lyophilisés et ophtalmiques stériles.
Cette unité est dotée d’équipements pour la production de produits pour inhalation et de capsules molles, fabriquées pour la 1ère fois en Tunisie et en Afrique.
Ramzi Sandi, Directeur Général du Groupe SAIPH, a rappelé que cette nouvelle unités de production constitue la 2e phase d’un projet d’extension des laboratoires SAIPH dont le coût total est estimé à 50 millions de dinars. Ce projet permettra de créer 150 nouveaux emplois. Le nombre des salariés de SAIPH passe donc de 600 à 750 employés avec un taux d’encadrement très élevé.
La Tunisie atteindra 70% de son autosuffisance en médicaments en 2020
De son coté, la ministre de la santé, Sonie Ben Chiekh a considéré que cette nouvelle unité industrielle permettra de revoir à la hausse les quantités de médicaments produits localement et donc de diminuer les devises dépensées dans l’importation. Elle a ajouté que ce projet permettra également à la Pharmacie Centrale de Tunisie d’alléger les montants réservés à la compensation.
Elle a dans ce contexte mis l’accent sur les efforts fournis par l’Etat en vue d’encourager les investisseurs dans l’industrie pharmaceutique à travers notamment la facilitation des procédures, la réduction des délais d’octroi des autorisations de mise sur le marché (AMM), la révision des critères de priorisations dans l’enregistrement des médicaments par le laboratoires national de contrôle des médicaments et bien évidemment l’adaptation de la législation aux exigences du nouveau code des investissements.
Tunisie: vers la fabrication de médicaments du cancer et du SIDA
Une agence nationale des produits pharmaceutiques devrait également voir le jour très prochainement.
L’objectif est d’atteindre un taux de couverture du marché en médicaments et produits pharmaceutiques locaux estimé à 70%. La ministre s’est montrée optimiste à cet effet, considérant que cet objectif est faisable et pourrait être atteint d’ici 2020.
Sonia Ben Chiekh a souligné que son département tend la main à toutes les parties prenantes dans le secteur de l’Industrie Pharmaceutique afin de chercher les moyens en mesure de le renforcer davantage. On aspire désormais à créer de nouvelles unités pharmaceutiques spécialisées dans la fabrication de traitements pour les maladies graves telles que le Cancer, le SIDA et l’Hépatite.