L’entrée de force dans les locaux de l’Union Patriotique Libre (UPL), survenue le matin de ce lundi 15 août, a fait beaucoup de bruit et a suscité l’indignation et l’incompréhension chez les membres du parti. Sofiene Sliti, porte-parole du Tribunal de Première Instance de Tunis, revient dans une déclaration à l’agence TAP sur cette affaire.
La saisie effectuée dans le local du parti s’inscrit, selon le porte-parole, dans le cadre de l’application d’un jugement en référé, portant sur trois appartements loués par le président du parti, et dont le bail est arrivé à son terme.
« Trois jugements ont été prononcés à l’encontre de Slim Riahi pour que ce dernier libère les lieux », assure Sofiene Sliti, qui ajoute que l’intéressé a été prévenu à plusieurs reprises avant le recours aux forces de l’ordre.
À chacun sa version
Il faut rappeler que les déclarations de la chargée de communication du parti, Samira Chaouachi, affirment que le parti n’a point été mis au courant de ce qui s’était passé. « Un groupe d’inconnus a envahi les bureaux du président de l’UPL et a mis à la porte la totalité des employés », déclarait-elle alors sur Mosaïque FM ce matin. Elle a même cité un échange avec le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Yasser Mosbah, qui, selon Samira Chaouachi, a nié le fait que le ministère ait ordonné l’opération.
Retournement de situation suite à la réponse du porte-parole du ministère. Il a, à son tour, nié avoir été sollicité par « une quelconque partie de l’UPL », ajoutant qu’il s’agissait de l’application d’une décision de saisie.
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