Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 6 décembre 2021, le dirigeant du mouvement Ennahdha Sami Triki a affirmé que certaines parties cherchent désespérément à exclure son parti de la scène politique en l’accusant d’être à l’origine de la décennie noire, selon ses dires. Il a ajouté que ces parties ont tenté en vain d’exclure Ennahdha de la scène politique à travers les urnes. Le dirigeant nahdhaoui a dans ce contexte assuré que son parti est innocent et n’a rien à voir avec le terrorisme, le départ des jeunes vers les zones de conflits, l’affaire de la chevrotine ainsi qu’avec ce que l’on appelle l’appareil secret du mouvement Ennahdha.
Sami Triki a affirmé que la décennie noire a donné naissance à la Cour des comptes rappelant que cette institution est capable de juger les membres du gouvernement.
En ce qui concerne le rapport de la cour des comptes sur les élections législatives et présidentielles de 2019, le dirigeant nahdhaoui a exprimé son étonnement face à la lecture de ce rapport qui s’est concentrée uniquement sur les dépassements commis par le mouvement islamiste, selon ses dires. Il a ajouté que les dépassements d’Ennahdha évoqués dans le rapport de la cour des comptes n’ont pas été jusque là confirmés précisant que certaines parties cherchent à annuler toutes les listes d’Ennahdha.
Par ailleurs, Sami Triki a affirmé que certains partis politiques impliqués dans des crimes fiscaux et des affaires de corruption affichent leur soutien au président de la République Kais Saied.
De son coté, le vice-président du parti islamiste, Ali Laarayadh a affirmé que son parti rejette cette campagne de dénigrement lancée à son encontre pour l’exclure de la scène politique ajoutant qu’Ennahdha est toujours attaché au dialogue, à la démocratie et à la tolérance. Il a considéré que certaines parties ont recours aux mécanismes de l’Etat mettre leurs rivaux politiques en prison. Ali Laarayadh a ajouté que ces parties qui éprouvent une grande haine constituent une menace pour l’Etat et le processus démocratique, selon ses dires.