La députée au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Samia Abbou a tiré à boulets rouges sur le chef du gouvernement, Youssef Chahed lors de son passage dans l’émission » Politica » sur les ondes de Jawhara Fm. » La dernière réunion des signataires du Pacte de Carthage a été tenue pour préparer la fin du gouvernement Chahed. La décision a été prise. On a assez badiné avec le pays depuis qu’on a nommé Youssef Chahed à la tête du gouvernement. Notre parti était contre le limogeage de Habib Essid, pourtant, au début, on n’était pas tout à fait d’accord pour sa désignation. Toutefois, Essid, avec tous ses travers, dont son pragmatisme excessif, a, en quelque sorte, su tenir les rênes et a fait preuve d’une certaine indépendance. Et, dès qu’il a pris de la distance, il a été démis de ses fonctions.
Le problème avec Youssef Chahed c’est que sa désignation était une blague en elle-même. Youssef Chahed, pour moi n’est pas un repère. Quand on a été classé sur la liste noire, il a a fait assumer toute la responsabilité sur la Commission Tunisienne des analyses financières ( CTAF) et on a limogé le gouverneur de la Banque centrale, pour innocenter son gouvernement. Mais, on a oublié que la CTAF est composée de ministres aussi…ses ministres à lui. Son gouvernement est donc représenté dans cette commission. Comment peut-il dire que le gouvernement est innocent?!. Personnellement, je ne peux plus croire en lui et ça n’a jamais été le cas d’ailleurs. Il est temps qu’il dise la vérité. Il doit avouer son échec. Mais, Il ne veut pas le faire pour garder son poste, et pour que Mehdi Ben Gharbia, Iyed Dahmani, Ryadh Mouakher et Majdouline Cherni restent ministres. Il n’a pas d’expérience, voilà! et ce n’est pas une question d’âge, Chahed n’a pas conduit un âne pour qu’il sache conduire le gouvernement! Il faut quelqu’un avec un minimum d’expérience.« a-t-elle exprimé.
Encore une fois, Mme Abbou brille par sa virulence pour s’inscrire dans le confort de son statut d’opposante, elle l’a encore une fois rappelé avec Zouhaier El Jiss. En admettant qu’elle ait raison dans son analyse de la situation, est-ce que le gouvernement – sans oublier tous ceux qui l’ont précédé et qui ont été sa cible également – est le seul responsable de la crise dans laquelle baigne le pays? Est-ce qu’on ne peut rien reprocher aux autres partis politiques et en particulier le sien? Et, si elle, et ses semblables d’opposants autoproclamés faisaient leur auto-critique, n’est-ce pas plus utile pour la résolution de la crise, politique et économique du pays?
Il est évident que chaque pays, chaque peuple a la démocratie qu’il mérite. Nous, en Tunisie, on a fait le choix de la médiocratie. Il est évident, aussi, que le peuple, même s’il n’a pas, peut être été heureux dans ses choix, n’a pas voulu faire confiance à ceux qui s’étaient présenté à lui comme précurseurs en matière de démocratie et dont le seul programme était de discourir à tout bout de champ et de s’attaquer à tout et à tous dans une attitude de reniement et de négativisme excessif.
Résultat : Aucun chef du gouvernement ou même gouvernement, n’a pu et ne pourra réussir avec une classe politique n’ayant dans sa besace, que la diffamation et le sophisme. On réclame un programme gouvernemental bien déterminé, une vision claire, des réformes profondes, etc. Mais, est ce que Mme Abbou dispose de tout cela? hormis la virulence et le discours agressif et insultant, a-t-elle présenté à aucun moment une alternative? une solution? une issue?
Si le gouvernement a échoué, les partis de l ‘opposition dont celui de Mme Abbou n’ont pas fait mieux voire ont fait pire, en s’inscrivant, tout le temps en décalage de la réalité du pays et du peuple, qui, à chaque élection, les punit dans les urnes…