Les blocs parlementaires du Courant Démocratique, de Tahya Tounes, de Qalb Tounes ainsi que celui de la Réforme Nationale ont tenu ce lundi 7 décembre 2020 un point de presse au cours duquel ils sont revenus sur les circonstances de l’agression physique de l’élu du bloc démocratique, Anouar Bechahed par ses « collègues » de la coalition Al Karama.
Dans ce contexte, Amal Saïdi, élue du Courant Démocratique et membre de la commission de la Femme, a affirmé que les élus de la coalition Al Karama se sont mis à provoquer volontairement son collègue Anouar Bechahed et sont allés jusqu’à l’agresser verbalement lors de la réunion de la commission de la femme ce matin au cours de laquelle certains membres ont contesté les propos hostiles à la femme tunisienne tenus récemment par l’élu Mohamed Affes.
« Pour la toute première fois de ma vie je me retrouve dans une telle situation. Zied Hechmi, Mohamed Affes et Seifeddine Makhlouf se sont mis à nous agresser physiquement tout en nous aspergeant d’eau comme si nous étions des gamins… Personne n’a le droit de s’autoproclamer en tant que tuteur de la femme … Il y a mille et une problématiques qui préoccupent directement la femme tunisienne et pourtant, personne n’en parle. Profitant de la présence des médias au Parlement, certains élus négligent les sujets importants et se contentent d’évoquer des sujets absurdes liés à la sexualité pour susciter la polémique. La scène désolante à laquelle j’ai assisté ce matin m’a fait beaucoup plus de mal que les coups de poing que j’ai reçus. Des députés ayant été élus par le peuple sont en train d’être agressés par d’autres élus par le peuple également. On aurait dû aborder des sujets qui servent l’intérêt du peuple tunisien tels que l’activation de la loi criminalisant la violence faite à l’égard de la femme... » a-t-elle affirmé.
De son coté, Samia Abbou, a considéré que ce qui s’est produit ce matin à l’Assemblée des Représentants du Peuple rappelle la violence et le chaos qui règnent en maître en Libye ou encore en Syrie. « Ils étaient sur le point de tuer notre collègue. On ne pouvait pas le défendre. Il l’ont agressé à coups de poings tout en lui crachant dessus… J’impute toute la responsabilité à la présidence du Parlement« , a-t-elle regretté.