« La grève générale n’a jamais été une fin en soi », c’est ce qu’a assuré, le secrétaire général-adjoint de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Samir Cheffi, dans un passage sur la chaîne Al Mayadine, ajoutant que la grève constitue le seul moyen de résoudre la crise.
Le syndicaliste a rappelé que le gouvernement dispose d’un délai de 1 mois avant l’entrée en vigueur de la grève générale, ce qui lui laissera le temps d’entamer des négociations sérieuses et de parvenir à des solutions.
« Il faut éviter de transformer le pays en un terrain de jeu pour ceux qui veulent porter atteinte au peuple et au tissu industriels du pays. Nous ne devons pas céder les entreprises nationales. C’est un grand combat qui porte sur la souveraineté nationale. L’UGTT, dans ce combat, se tient au côté des forces nationales et de la société face à des tendances qui misent sur l’étranger », a-t-il déclaré.
D’autre part, le rôle de l’UGTT ne consiste pas seulement à protéger le pouvoir d’achat des citoyens. Elle va également lutter contre l’évasion fiscale, la corruption, la contrebande et les décisions anti-patriotiques. Cependant, l’UGTT ne fait pas de politique selon Cheffi : « celui qui dictera à l’UGTT sa conduite n’est pas encore né », a-t-il assuré, ajoutant que l’Union reste à égale distance de tous les partis politiques. « La Tunisie a besoin de réviser ses choix économiques et sociaux. De ce fait, comme l’a souligné le secrétaire général de l’UGTT Noureddine Taboubi, l’Union ne sera pas neutre lors des prochaines élections. Notre participation sera positive. Nous appellerons à voter pour les politiques servant l’intérêt du peuple, luttant contre la corruption et se basant sur la loi », a encore souligné Samir Cheffi.