« Ennahdha n’est aucunement en conflit avec le président de la République, Béji Caïd Essebsi ». C’est ce qu’a clamé haut et fort ce lundi 3 décembre 2018 Samir Dilou, député nahdhaoui, à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Cette absence de conflit, poursuit-il, n’exclut pas les désaccords avec le Chef de l’État. « Un consensus n’est pas synonyme d’accord », a-t-il dit.
S’exprimant sur Jawhara FM, Samir Dilou a souligné que les désaccords sont possibles non seulement avec BCE, mais également avec le chef d’Ennahdha Rached Ghannouchi. Au sujet du communiqué d’Ennahdha publié suite à la réunion entre le président de la République et le collectif de défense des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, le député a assuré qu’il ne comprend aucune menace. « Ce que le président a affirmé au sujet d’Ennahdha, lors de la réunion du conseil de la sécurité nationale, constitue une injustice. Le Chef de l’État a sa manière de s’exprimer, qu’elle soit directe ou indirecte. Nous l’acceptons et nous ne sommes pas en colère. Cependant, cela ne veut pas dire que nous acceptons tout ce que le président affirme car il n’est pas un prophète », a-t-il affirmé.
Dans ce contexte, Samir Dilou a indiqué que seule la Justice est capable de se prononcer sur l’affaire de l’appareil sécuritaire secret.