Le dirigeant au sein du mouvement Ennahdha et élu à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Samir Dilou, a considéré que tous les partis qui vont voter au profit du gouvernement de Hichem Mehichi lors de la séance de vote de confiance sont appelés à faire le nécessaire pour la soutenir même s’ils ne sont pas assez convaincus de leur choix. Il a considéré que le fait d’accorder sa confiance pour la retirer quelques mois plus tard est une pratique immorale de point de vue politique.
Samir Dilou est, par ailleurs, revenu sur la loi électorale considérant que cette loi avait été élaborée en 2011 en vue de couper les ailes au mouvement Ennahdha, selon ses dires. « C’était compréhensible jusqu’à un certain point étant donné qu’on cherchait à travers cette loi élaborée avant les élections législatives de 2011 à garantir une certaine représentativité au sein de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) »a-t-il expliqué.
L’élu qui s’exprimait au micro de Shems Fm a ajouté que le fait de conserver le même système électoral pourrait être à l’origine de l’instabilité qui marque la scène politique en Tunisie. « Toutefois, ceux qui croient que le changement de cette loi électorale permettrait d’instaurer une certaine stabilité risquent d’être déçus » a-t-il affirmé.
Le chef d’Ennahdha et président de l’ARP, Rached Ghannouchi a assuré hier dimanche 23 août 2020, qu’il œuvrera à rassembler une majorité parlementaire en vue de changer le système électoral qui est désormais incapable de produire une majorité indépendamment du poids du parti politique, selon ses propos.
Il convient de rappeler que le bloc d’Ennahdha avait déposé un projet de loi établissant le seuil électoral législatif à 5% contre 3%.
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