La dissolution du bureau exécutif d’Ennahdha par le président du parti, Rached Ghannouchi, a surpris plus d’un lundi 11 mai 2020. Dans son intervention dans La Matinale de Shems FM ce mardi 12 mai 2020, le dirigeant au sein d’Ennahdha, Samir Dilou, n’a pas mâché ses mots pour commenter ces récents événements. Concernant la dissolution du bureau politique de son parti, il a affirmé qu’il aurait mieux valu communiquer là-dessus.
Mais cette décision ne sera pas sans conséquence selon lui. « Il sera impossible d’organiser le prochain congrès du parti. Or, l’opinion générale au sein d’Ennahdha appelle à la tenue de ce rendez-vous avant la fin de 2020 », a-t-il lâché au micro de Hamza Belloumi. De plus, il sera difficile de l’organiser compte tenu de l’actuel contexte difficile de la Tunisie. « Si un congrès est organisé, le président du parti sera remplacé. Le parti, depuis sa création, a toujours lutté contre la conception d’un chef unique. Nous sommes aussi défavorables aux révisions des lois sous la contrainte », a encore déclaré Samir Diloui, qui rappelle, tout de même, que Rached Ghannouchi ne serait peut-être pas contre la tenue du congrès.
Le député d’Ennahdha a, d’autre part, réagi au statut Facebook de son collègue Saïed Ferjani. Ce dernier a accusé le président de la République d’inciter à l’anarchie. La critique, selon Samir Dilou, est inappropriée. Toutefois, le discours du Chef de l’État, selon le député, est inapproprié compte tenu de la situation du pays. Il considère que les propos du président de la République risquent d’attiser les tensions. C’était l’occasion pour Samir Dilou de commenter la politique en générale en Tunisie. Il considère, en effet, les discours politiques « hors sujet ».
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