La demande de libération de Samir Elwafi a été refusée le 29 septembre dernier, et pour cause, sa présumée implication dans une nouvelle affaire d’escroquerie, l’opposant à un homme d’affaires. Dans ce cadre, la Chambre pénale près du Tribunal de Première Instance de Tunis se penchera sur le dossier dès décembre 2017. L’ancien animateur TV avait été condamné, rappelons-le, à 5 ans de prison par contumace.
S’exprimant dans l’édition de ce lundi 2 octobre 2017 du quotidien Assabah, Kamel Boujah, avocat de l’homme d’affaires en litige avec Samir Elwafi, revient sur les relations entre le journaliste et son client. Les deux hommes ont fait connaissance en 2007 dans « des soirées ». Quelques temps après, Samir Elwafi, poursuit l’avocat, a confié à son nouvel ami qu’il ne pouvait plus poursuivre son travail à Hannibal TV, compte tenu du « maigre » salaire qu’il y touchait. Ainsi, il lui avait exprimé sa volonté de lancer sa propre boîte de production pour vendre des émissions aux chaînes les plus offrantes.
C’est ainsi, selon Kamel Boujah, que son client a prêté 63 000 TND à Samir Elwafi. Ce dernier a donc présenté un chèque de garantie de 30 000 TND à son prêteur et une traite d’une valeur de 33 000 TND, en tant que garantie de remboursement jusqu’à 2009. Cependant, le journaliste n’a pas tenu sa promesse selon l’avocat du plaignant. Ainsi, ce dernier a déposé plainte et le Tribunal a condamné par contumace le journaliste à 5 ans de prison pour émission de chèque sans provision.
Plus tard en 2009, Samir Elwafi a été arrêté par une patrouille de police, puisqu’il faisait l’objet d’un avis de recherche. Après quelques appels entre la direction de la patrouille en question et la direction générale de la sécurité nationale, l’ancien animateur a fini par être libéré. Deux ans plus tard, en 2011, il a profité de l’amnistie générale. C’est alors que le plaignant a porté plainte pour une affaire civile pour obliger Samir Elwafi à payer ce qu’il lui doit, jusqu’à ce qu’il découvre que le journaliste ne « possédait aucun bien » en son nom.
De ce fait, il a entamé une procédure de confiscation avec un huissier sur le salaire de Samir Elwafi, ce qui a obligé ce dernier à restituer 5 000 TND au plaignant, sans payer le reste de la somme requise. Le plaignant a par la suite porté plainte auprès du procureur de la République de Tunis qui a auditionné Samir Elwafi et qui l’a traduit devant la chambre pénale le 25 septembre dernier.
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