
Samir Taïeb, ministre de l’Agriculture, de la Pêche et des ressources Hydrauliques.
Beaucoup d’encre a coulé depuis que le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, a pointé du doigt la responsabilité de certaines parties, dont le Front Populaire (FP), dans la complication de la situation sociale en Tunisie. Intervenant dans La Matinale de Shems FM ce jeudi 11 janvier 2018, Samir Taïeb, ministre de l’Agriculture, de la Pêche et des Ressources Hydrauliques, a pris la défense de Chahed, en affirmant que ce dernier a cité le FP parmi d’autres parties. « Ça se voit dans leur communiqué [FP]. La loi de finances n’a rien à voir avec tout ce qui s’est passé. Tout était prêt depuis la soirée du 31 décembre 2017. D’ailleurs, dans ce contexte, des sécuritaires ont mis la main sur des stocks de roues dans plusieurs zones de la banlieue sud de Tunis », a expliqué le ministre.
Samir Taïeb considère que la « bataille démocratique » pour la loi de Finances est terminée depuis l’adoption du texte par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Ceux qui sont contre, poursuit-il, peuvent protester et l’Etat les protège, mais uniquement dans le cadre de manifestations pacifiques. « Il faut faire attention à ce que l’on voit sur les réseaux sociaux. Au sein de l’ARP, les échanges verbaux sont devenus d’une violence extrême. Face à tout cela, il est tout à fait normal que nos jeunes se désintéressent de la politique », a souligné Samir Taïeb.
Commentant, par ailleurs, la réaction de Hamma Hammami, porte-parole du FP, à propos des accusations du Chef du gouvernement, le ministre de l’Agriculture a soutenu que les propos du frontiste sont erronés. « Le FP a récemment organisé deux mobilisations nocturnes », a-t-il soutenu, rappelant que le gouvernement a fait des efforts en présentant une loi de finances qui a été amendée sur plusieurs points. « C’est désormais la loi du peuple », a-t-il assuré.
D’autre part, Samir Taïeb a exclu toute révision du texte. Ce dernier, n’a aucun lien avec ce qui se passe aujourd’hui en Tunisie, et ce malgré les affirmations de l’opposition,, selon le ministre. « Chaque partie a des intérêts partisans à satisfaire, qui ne vont pas de pair avec l’intérêt du tunisien. Il est clair que la campagne de lutte contre la corruption dérange. D’ailleurs, elle va se poursuivre », a encore souligné le ministre de l’Agriculture.