La rencontre entre Slim Riahi, président revenant de l’Union Patriotique Libre (UPL) avec le président de la République, Béji Caïd Essebsi, et son retour sur la scène politique a suscité beaucoup d’étonnements. Intervenant dans Midi Show ce mercredi 29 août 2018, la présidente intérimaire du parti de l’homme d’affaires, Samira Chaouachi, est revenue sur ces questions.
Elle a expliqué le retour du revenant par la volonté de mettre en place un projet politique rassembleur. « Il [Slim Riahi] estime que le pays a besoin d’un projet global porté par tous », a-t-elle déclaré. Samira Chaouachi considère, dans ce même contexte, que les citoyens tunisiens sont déçus et qu’il n’ont pas obtenu ce dont ils ont besoin de la part des élites.
Slim Riahi, poursuit-elle, ne peut pas constituer une alternative à lui seul. Il demeure, néanmoins, une personnalité qui, selon elle, a toujours su rassembler. « Nous l’avons vu en 2013 lorsqu’une crise aiguë secouait le pays. Slim Riahi est intervenu dans le conflit entre Nidaa Tounes et Ennahdha, invitant les deux présidents des partis, Rached Ghannouchi et Béji Caïd Essebsi, à dialoguer », a-t-elle assuré.
L’UPL, souligne encore sa présidente intérimaire, a toujours été présent dans les rendez-vous de rassemblement, et c’est valable pour le cas du nouveau bloc parlementaire annoncé lundi 27 août 2018.
Par ailleurs, le parti a été très critiqué au sujet de ses changements fréquents de position notamment vis-à-vis du président de la République, Béji Caïd Essebsi. « C’est ainsi la démocratie et il faut changer en fonction de la réalité du pays et dans l’intérêt du pays. Nous avons été les premiers à avoir critiqué le gouvernement d’union nationale lorsqu’il s’était éloigné des principes du Pacte de Carthage, et c’est pour cette raison que nous avons quitté le Pacte. Nous y sommes revenus, par la suite, car nous avons senti une nouvelle dynamique », a-t-elle expliqué.
D’un autre côté, Samira Chaouachi est revenue sur les déclarations du député Tarak Fetiti au sujet de Issam Chebbi, secrétaire général d’Al Joumhouri – un politicien raté -. « Feu Maya Jeribi, Issam Chebbi et Ahmed Néjib Chebbi ont tant apporté à la démocratie tunisienne. Il y a une grande nécessité d’un dialogue et d’un rassemblement. Si Maya Jeribi était parmi nous, elle aurait adhéré à cette idée », a-t-elle noté, sans fournir de réactions précises aux déclarations de Tarak Fetiti.