Intervenant dans le cadre du Forum International de la santé numérique de Réalités, Samira Meraï, ministre de la Santé est revenue sur l’état déplorable de certains hôpitaux en Tunisie. De ce fait, est-il envisageable pour la Tunisie d’espérer pouvoir mettre les nouvelles technologies au service du secteur de la santé, alors que ce dernier souffre de grandes lacunes et d’une infrastructure insuffisante ?
Oui, selon la la ministre. « Ce qui est encourageant, c’est que l’infrastructure numérique n’a aucun rapport avec l’infrastructure des locaux », a-t-elle déclaré à Réalités Online, vendredi 3 février. Samira Meraï considère que la santé numérique constitue un moyen de faire face aux lacunes des hôpitaux. « Le travail médical est un travail d’équipe. Les médecins ont surtout besoin de communiquer entre-eux, à travers l’échange d’IRM ou de scanners. De cette manière, il sera possible de remédier au manque de praticiens, notamment dans certains hôpitaux régionaux », a expliqué la ministre. L’e-santé, selon elle, simplifie les services médicaux et instaure la proximité entre médecins et patients.
D’autre part, Samira Meraï a souligné que la prévention constitue l’axe principal de la stratégie du ministère de la santé. Dans ce cadre, elle a annoncé la mise en place prochaine d’une « ville santé ». « C’est un projet qui sera élaboré en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). C’est la ville de Djerba qui sera transformée en ville santé », a-t-elle déclaré.
À titre d’exemple, il sera question, dans cette ville santé, d’encourager la réduction de la consommation du sel ou encore du sucre. Le projet prévoit également la mise en place d’un environnement sain. « C’est tout un programme qui doit être porté par la mairie. Des cartes sanitaires précises devraient être créées dans cette optique, traçant le profil santé des citoyens. C’est encore en phase de projet et ça fait partie de notre politique de prévention », a encore ajouté Samira Meraï.
