Samira Meraï en flagrant délit de mensonge?

L’intervention de la ministre de la Santé, Samira Meraï, dans Midi Show du 7 février n’est pas passée inaperçue, surtout pour Saïd Aïdi, ancien ministre de la Santé. Intervenant dans la même émission dans son édition du mercredi 8 février, il a réagi aux propos de Samira Meraï qui a affirmé qu’il n’y avait aucune stratégie au sein du ministère à son arrivée.
L’indignation de l’ancien ministre était palpable, allant jusqu’à qualifier cela de « mensonge ». « La stratégie de réforme était claire. Elle [Samira Meraï] ne peut pas dire qu’elle ne l’a pas trouvée. Que voulez-vous que je vous dise ? Que les propos de la ministre sont mensongers ? Eh bien, c’était un mensonge justement », a lancé Saïd Aïdi, ajoutant qu’en politique, il y a une éthique à respecter et une continuité de l’État à assurer.
Nombreux sont les projets qui ont été entamés, selon Saïd Aïdi, notamment par Abdelatif Mekki, ancien ministre de la Santé sous le gouvernement Hamadi Jebali, ou Mondher Zenaidi, ancien ministre de la santé. « Il suffit de consulter le JORT pour le voir. C’est cela la continuité de l’État : on réforme ce qui doit être réformé et on continue.  Il y a des difficultés dans le secteur de la santé, c’est certain, mais il demeure un secteur stratégique pour la Tunisie », a-t-il souligné.
L’ancien ministre de la Santé a lancé une nouvelle pique à Samira Meraï en abordant le  cas d’une médecin ayant subi le même problème qu’Abir Omrane, la résidente de Sousse. « Nous avons reçu la médecin sans pour autant publier des photos sur Facebook. Nous avons toujours affirmé qu’il existait une lacune législative en termes de responsabilité médicale », a-t-il déclaré, soulignant qu’une commission d’experts avait été constituée, présidée par docteur Faten Tinsa, pour étudier la faisabilité d’une loi sur la responsabilité médicale et trouver une solution au statut des résidents. « Le dialogue était ouvert à toutes les parties prenantes sur ce sujet », a-t-il encore ajouté.

Un nouveau projet politique
Par ailleurs, Saïd Aïdi a été interrogé sur son avenir politique. L’ancien ministre affirme que sa priorité est la Tunisie. « J’ai beaucoup discuté avec les jeunes et des personnalités politiques sur l’état du pays », a-t-il déclaré. Concernant son appartenance à Nidaa Tounes, il a noté qu’il était avant tout un citoyen tunisien. « Je ne me considère pas comme un dirigeant au sein de Nidaa Tounes. Je n’ai assisté à aucune réunion du parti depuis ce que l’on appelle le congrès de Sousse. Ce qui m’importe, désormais, c’est ce dont la Tunisie a besoin », a-t-il expliqué.
Saïd Aïdi affirme, par la suite, que tout projet politique construit autour d’une seule personne est voué à l’échec. Sans doute, une critique indirecte pour Nidaa Tounes qui a été créé autour de l’actuel président de la République Béji Caïd Essebsi. « Nous préparons un projet politique dans lequel je jouerai un rôle », a-t-il conclu.

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