12 nouveaux hôpitaux devraient prochainement voir le jour en Tunisie, d’après la ministre de la Santé, Samira Meraï, qui s’est exprimée dans Yaoum Saïd, sur les ondes de la Radio Nationale ce jeudi 16 février.
Au total, une enveloppe de 1 000 millions de dinars sera consacrée à la réalisation de ce projet. La somme permettra également l’achat d’équipements neufs : 25 scanners, 120 radios et des IRM, d’après la ministre. « Une première dans le secteur de la santé », a-t-elle souligné.
Les nouveaux hôpitaux seront construits à Dahmani (gouvernorat du Kef), Thala, Sbiba (Kasserine), Jelma (Sidi Bouzid), El Jem (Mahdia), Makhtar (Siliana), Haffouz (Kairouan) et Ghardimaou (Jendouba). « Il y en aura également à Gabès, Béjà et Tunis. Cette dernière accueillera un hôpital pour enfants. Il est également prévu de ré-équiper les anciens hôpitaux », a expliqué Samira Meraï.
Cet investissement est une réponse, selon la ministre, aux problèmes rencontrés par les médecins travaillant dans le secteur public. « Il y a de véritables urgences au niveau des équipements médicaux. Les médecins du public font face aux lacunes de la superstructure médicale », a-t-elle concédé.
Sur le sujet du vol des équipements lourds des hôpitaux, Samira Meraï s’est montrée ferme, assurant que des caméras de surveillance vont être installées dans ces établissements. « Les sabotages et la corruption seront pénalement punis », a-t-elle encore ajouté.
La loi sur la responsabilité médicale bientôt promulguée
L’intervention de Samira Meraï dans Yaoum Saïd a aussi constitué l’occasion pour elle de commenter les critiques virulentes qui lui ont été adressées par Saïd Aïdi, ancien ministre de la santé. « Je n’ai pas à parler des anciens ministres. Néanmoins, je dénonce fermement l’absence d’une politique médicale préventive et l’absence d’une vision stratégique dans le secteur de la santé », a-t-elle dit.
La ministre prône, à travers cette politique préventive, les « check up ». « Nul besoin d’être malade pour aller se faire ausculter par un médecin. Cette consultation préventive sera remboursée par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie », a assuré la ministre.
D’autre part, Samira Meraï est revenue sur la question brûlante de la loi sur la responsabilité médicale, réclamée par les syndicats des médecins et dont le débat sur la question a été soulevée suite à l’affaire de la résidente placée en garde à vue suite au décès d’un nourrisson à l’hôpital Farhat Hached de Sousse. « La loi sera bientôt promulguée et le statut des résidents en interne sera établi », a-t-elle assuré, ajoutant que cette loi concernera également les médecins du secteur privé. « Elle protégera à la fois les patients et les médecins », a-t-elle déclaré.