Sayed Ferjani, député et dirigeant au sein du mouvement Ennahdha a tiré à boulets rouges sur….le président de la République, Kaïs Saïed lors de son intervention mardi 12 mai dans l’émission Sabra +, sur l’antenne de Sabra FM.
« Les déclarations de Kaïes Saïed lors de sa visite lundi 11 mai au gouvernorat de Kebili (pour inaugurer l’hôpital mobile offert par le Qatar, Ndlr) sont populistes par excellence, a-t-il soutenu. Il n’a d’ailleurs aucunement le droit de se mêler des affaires de l’assemblée des représentants du peuple. Il a juste le droit d’émettre un simple point de vue, sans plus. D’ailleurs, son attitude intrigue. Maintenant, une fois installé à la présidence de la République, il nous dit que l’amendement du règlement intérieur du Parlement en rapport avec « le tourisme politique ou partisan » constitue une maladie politique plus grave encore que la pandémie du coronavirus. Avant son investiture, il ne disait pas cela. Pourquoi a-t-il changé de position ? », se demande Ferjani.
Et au député islamiste d’ajouter une couche à sa charge en bonne et due forme contre le chef de l’Etat en invitant celui-ci à « exprimer son opinion devant les institutions constitutionnelles de l’Etat devant lesquelles il avait prêté serment, au lieu de monter les gens contre le parlement et les députés », selon son expression.
« Ennahdha a dépensé beaucoup d’argent aux élections en faveur de Kaïs Saïed en plaçant au second tour des élections présidentielles beaucoup de contrôleurs dans les bureaux de vote, soutient le député nahdhaoui. Si Saïed possède des éléments sur une corruption liée aux dépenses financières aux élections, il n’a qu’à s’adresser à la justice », conclut-il.
H.A.