Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a pris la décision de geler les fonds destinés aux villes arabes et aux programmes d’éducation palestiniens à Jérusalem-Est, invoquant des préoccupations liées à la criminalité et à la sécurité. Le retrait des aides a suscité de vives critiques et des accusations de racisme. Smotrich, un membre influent du gouvernement dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a exprimé ses inquiétudes quant à l’utilisation de ces fonds, affirmant qu’ils pourraient atterrir entre les mains de « criminels et terroristes ».
Coupes budgétaires et incertitudes
Les fonds en question, environ 200 millions de shekels (près de 54 millions de dollars) destinés à l’administration et 100 millions de shekels (près de 27 millions de dollars) pour le développement économique, ont été bloqués. La suspension des fonds pourrait avoir des répercussions sur des services essentiels tels que la collecte des déchets et la réouverture des écoles après les vacances d’été dans les régions concernées.
Accusations de racisme
Le législateur Mansour Abbas, à la tête de la Liste arabe unie, a dénoncé cette décision comme étant raciste, soulignant que ces fonds étaient destinés à réduire les disparités entre les communautés arabes et juives en Israël. La minorité arabe, qui constitue environ un cinquième de la population du pays, a historiquement été confrontée à des inégalités sociales et économiques.
Critiques et réactions politiques
Les critiques n’ont pas tardé à fuser. Yair Lapid, ancien Premier ministre et chef de l’opposition, a accusé Smotrich d’abuser des citoyens arabes simplement en raison de leur appartenance ethnique. Le bureau de Netanyahu n’a pas encore répondu aux demandes de commentaire.
Éducation en suspension
La décision de geler les fonds a également touché les programmes d’éducation. En particulier, une enveloppe de 200 millions de shekels destinée à promouvoir les études universitaires parmi les Palestiniens de Jérusalem-Est a été suspendue jusqu’à ce que Smotrich estime que ce qu’il a qualifié d’« activité islamique extrémiste » sur les campus soit éradiquée.
Appel contre la haine
L’Université hébraïque de Jérusalem, ainsi que d’autres établissements, ont condamné la coupe des financements décidée par l’argentier israélien. Ils ont exprimé leur préoccupation quant à l’impact sur des centaines d’étudiants palestiniens et ont exhorté les autorités à ne pas céder à la haine et au racisme.