Une nouvelle aussi sidérante que frustrante circule, actuellement, sur les réseaux sociaux. On aurait cru que l’esclavage serait une cause révolue en 2020. Néanmoins, dans une société où l’ignorance et la corruption persistent, il serait candide de rêver d’un monde meilleur.
Selon un rapport de la TAP, des transactions de trafic de personnes existent, aujourd’hui, à Feriana et Ain Drahem au gouvernorat de Jendouba. Ce « business » concerne surtout des mineures qui sont vendues à des familles à la recherche d’une aide-ménagère dans un marché dédié à ce trafic. En effet, un courtier muni de toute une base de données des filles concernées joue le rôle de l’intermédiaire entre les « acheteurs » et les familles démunies des jeunes filles.
Les parents de ces jeunes filles s’estiment contraints de vendre leurs propres enfants à cause du manque des moyens financiers et se laissent manipuler par les offres séduisantes des familles aisées qui viennent à la recherche d’une femme de ménage.
En outre, d’après la TAP, beaucoup parmi ces filles sont agressées et même violées par les propriétaires des maisons où elles travaillent. En effet, une jeune fille ayant essayé de s’enfuir et de rentrer chez ses parents a été incarcérée pendant 3 jours par « ses maîtres ».
Entre les familles qui justifient leur acte par leurs conditions lamentables et les « acheteurs » égocentriques , on ne sait plus qui est le coupable principal derrière cette injustice. Peut-être qu’on n’est pas en mesure de juger ou de blâmer des personnes qui peuvent avoir leurs propres raisons. Toutefois, ce qui est sûr c’est que rien ne justifie le fait d’abandonner ses propres enfants et que tous les maux de la société sont toujours engendrés par un système où la fin justifie toujours les moyens et où tout est légitime… Un système sans scrupules.