Scandaleux: Une thèse de doctorat vendue au Souk de l’Ariana ! (MAJ)

Il n’est pas du tout facile de préparer et de rédiger une thèse de doctorat en Tunisie et ce, tous domaines confondus.
Les doctorants passent leurs journées à étudier et à essayer d’avancer pour enfin achever leur thèse et la soutenir.
Un accomplissement qui ne peut être égalé par tout l’or du monde.
Ces doctorants passent des années à rédiger leurs thèses au point de s’y attacher émotionnellement. La thèse devient alors leur bébé qu’ils nourrissent chaque jour jusqu’à ce qu’il grandisse et prenne son envol.
Il est difficile pour un doctorant déterminé de s’en détacher, il pourra même l’exposer chez lui comme un trophée.
A l’Ariana une thèse de doctorat a été exposée fièrement non pas dans une bibliothèque  mais dans un Souk.
En effet, Réalités Online a reçu des photos d’une thèse de doctorat exposée au souk de l’Ariana à côté d’un tas de ferraille à vendre.
Des photos qui font mal au cœur. Celles-ci montrent à quel point le Tunisien ne respecte plus l’éducation et les diplômes.
Devenir docteur et obtenir son doctorat n’a plus aucun intérêt à leurs yeux, il est plus important de gagner de l’argent que de s’éduquer.
Toutefois, la question qui se pose est où est la propriétaire de cette thèse, puisqu’il s’agit d’une doctorante qui vient de soutenir cette thèse en décembre 2017,  est-elle au courant que sa chère et tendre thèse est vendue au Souk ? Ou serait-ce elle qui la vend ?
N’ayant pas de travail et se retrouvant au chômage, aura-t-elle choisi d’exprimer sa révolte contre le système et l’Etat en vendant sa thèse au Souk. Un scénario plus que plausible.
Néanmoins, rien ne légitime la vente d’une thèse dans un souk.

NDLR:
Nous avons été contacté par l’auteure de la thèse, qui a affirmé ne pas être au courant que sa thèse se vendait au Souk de l’Ariana.
Elle a dans ce contexte affirmé qu’elle n’a pas jeté sa thèse et qu’elle n’était pas au chômage tout en dénonçant le fait que le fruit d’un travail de recherche harassant finisse à même le sol entre les mains de personnes qui n’en connaissent pas la valeur.
L’auteure de la thèse  a exprimé son indignation et sa révolte contre ce genre de pratique et a fait savoir qu’une enquête est en cours.
Par ailleurs, la rédaction de Réalités voulait à travers cet article, dénoncer ce comportement qui ne fait que noircir l’image du chercheur et intellectuel en Tunisie.
La question qui qse pose après cette précision est de savoir comment cette thèse s’est retrouvée là, l’administration de l’institution universitaire où elle a été soutenue en assume l’entière responsabilité.
En attendant les résultats de l’enquête.

Ibtissem Zakia Ben Abdallah

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