Un directeur d'une école préparatoire située à Tunis, s’est permis, dans une infraction totale à la loi, d’introduire une clause dans le contrat d’inscription des élèves stipulant une autorisation de la part des parents pour partager sur les réseaux sociaux des photos et vidéos de leurs enfants. Ce dernier, pratique une politique d'harcèlement à l'encontre des parents qui refusent de signer en leur privant d'inscrire leurs enfants dans cette école, deux jours avant la rentrée scolaire !
Ayant jugé cette procédure dangereuse, illégale et révoltante, un parent a publié sur son compte Facebook un texte dans lequel il explique en détails les circonstances de cette affaire.
Voici le texte intégral de la publication :
Mardi 30 août 2022 soit deux jours avant la rentrée prévue pour le 1er septembre. Les fournitures demandées par l’établissement école préparatoire que va intégrer mon fils sont là, il a tout emballé étiqueter, il attend impatiemment la rentrée. Je pars à l’école déposer les quelques centaines de dinars de fourniture, payer les manuels et les tabliers quelques centaines de dinars encore.
Le directeur de l’école préparatoire privée me soumet de nouveaux papiers à signer, nonchalamment. Protocolaire.
Une ligne que j’ai pris la peine de lire est sensée leur permettre de partager sur les réseaux sociaux des photos et vidéos de mon enfant. Un enfant dont je me suis gardé des années durant d’afficher les photos sur internet. Un enfant pour lequel jai emmerdé des dizaines d’amis et parents des années durant pour pas partager des photos où il figure. Un enfant dont ce choix de protéger des réseaux sociaux n’a pas été toujours facile et à qui, seul, reviendra plus tard à mon avis ce choix de partager ou non ses photos !µ
J’explique au directeur que je préférerais qu’ils ne partagent pas ses photos. Et à une école qui va former mon enfant les années à venir, une école qui prépare le futur quoi, je me retrouve à :
– me justifier, moi le papa casse couilles super exigeant des scénarios bizarres plein le crâne, à expliquer les raisons de mon malaise comme pour les convaincre des dangers de l’exposition des enfants sur les réseaux sociaux. Pas par des parents qui pourraient changer d’avis un peu plus tard non, par un établissement à qui on confie nos enfants, sensé leur inculquer des valeurs que l’on partage comme le respect de la vie privée, l’intégrité, sensé simplement les protéger !
– négocier bêtement et sans la moindre garantie que des exceptions soient faites à l’amiable par leur community manager, que des efforts soient fournis pour épargner mon fils! conciliant, j’en arrive à leur suggérer de partager des photos de lui en groupe, pas celles en gros plan..
Le directeur manifestement très étonné de mes propos et n’arrêtant pas de dire d’un air narquois que je suis le premier parent à soulever ce point ( je me sens bizarre, mineur, chiant, mais je m’en fous dans le fond) refuse de faire le moindre effort « elli ysir 3assghar ysir ala sghirek » me répète-t-il des dizaines de fois. Et à maintes reprises il me suggère simplement de… reprendre mon argent et changer d’école. Le 30-8 soit deux jours avant la rentrée.
Mes amis avec des enfants plus grands m’ont souvent dit qu’éduquer un enfant ici est galère, je n’en ai pas douté mais je ne pensais pas que ça commencerait aussi tôt, avant même le commencement.
Oui les amis qui m’écrivent commentent ou appellent je change d’école ça va de soi. Non ça ne suffit pas à nous consoler.
Pour le moment je ne nomme pas l’école mais je veux simplement dire que Elli mahouch bech ysir ala sghiri Mahouch bech ysir 3assghar. Cette histoire ne s’arrêtera pas là.