Sécheresse : La Tunisie parmi les 5 pays les plus vulnérables

Le pays se classe 5e au monde en termes de vulnérabilité à la sécheresse et à la pénurie d’eau, selon un rapport alarmant de l’Institut tunisien de compétitivité et d’études quantitatives (ITCEQ). Un constat inquiétant qui sonne l’alerte sur les défis majeurs auxquels la Tunisie est confrontée.
Un pays sous le seuil de pauvreté en eau
Six années de sécheresse au cours de la dernière décennie, un indicateur qui en dit long sur la situation hydrique alarmante de la Tunisie. Avec un taux de prélèvement des ressources en eau douce excessivement élevé et une capacité de stockage des barrages limitée, le pays se retrouve sous le seuil de pauvreté en eau, fixé à 1.000 m3 par habitant et par an par les normes internationales. La réalité ? Moins de 500 m3 par habitant et par an.
Le secteur agricole se retrouve en première ligne face à cette menace. Les rendements agricoles, déjà fragilisés, devraient subir de plein fouet les effets du changement climatique, avec des impacts négatifs sur la quantité et la qualité des ressources en eau et en sol. Par ailleurs, le secteur de l’eau n’est pas non plus épargné, classé deuxième plus vulnérable après l’agriculture. La faible capacité d’adaptation du secteur face aux aléas climatiques accentue encore la gravité de la situation.
Des conséquences économiques lourdes
Ces menaces hydriques ne sont pas sans conséquences économiques. La Tunisie, fortement dépendante des exportations agricoles et des importations de céréales, pourrait voir son développement économique et social entravé par la raréfaction de l’eau.
Le rapport de l’ITCEQ préconise des mesures d’adaptation urgentes et vitales pour faire face à ce défi majeur. La construction d’usines de dessalement, l’installation d’unités de traitement des eaux usées, l’entretien et la construction de nouveaux barrages figurent parmi les solutions envisagées.
Une gestion optimisée de l’eau : la clé de la réussite
L’efficacité de ces politiques dépendra d’une gestion optimisée des ressources en eau. Améliorer la productivité de l’eau dans tous les secteurs économiques, en adoptant des techniques économes en eau et en réduisant les pertes et gaspillages, est crucial pour garantir la sécurité de l’eau et le développement économique du pays.
Face à l’urgence de la situation, le rapport appelle à une mobilisation nationale et à une implication du secteur privé aux côtés du secteur public. Investir dans l’approvisionnement en eau, minimiser les pertes dans le processus de distribution et restaurer les bassins versants existants sont des actions indispensables pour lutter contre la sécheresse et garantir un avenir durable à la Tunisie.

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