Sécurité alimentaire: la Banque Mondiale accorde un prêt de 130  millions de dollars à la Tunisie

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé, mardi soir, un prêt de 130 millions de dollars en faveur de la Tunisie, destiné à atténuer les répercussions de la guerre en Ukraine sur la situation alimentaire.

Ce prêt permettra de financer les importations de blé tendre qui sont vitales pour le pays et de fournir un soutien d’urgence pour couvrir les importations d’orge pour la production laitière et les besoins en semences des petits exploitants agricoles pour la prochaine campagne céréalière.

Le projet fait partie d’un programme coordonné d’intervention d’urgence mené en collaboration avec plusieurs bailleurs de fonds (BERD, BEI et Union européenne) et dont le but est de soutenir à court terme, l’importation de blé pour assurer l’accessibilité au pain des populations pauvres, d’orge pour l’élevage, et d’intrants agricoles pour la production céréalière nationale.

Il permettra également, de poser les bases de réformes visant à remédier aux faiblesses et aux distorsions touchant la filière céréalière, en s’attachant notamment à rénover la politique de sécurité alimentaire pour en améliorer l’impact sur la nutrition et la diversification alimentaire ; de renforcer la résilience de la Tunisie aux futures crises alimentaires et de fournir une assistance technique pour moderniser l’Office des céréales et le système de subventions alimentaires du pays.

La Tunisie est particulièrement vulnérable aux perturbations de l’approvisionnement : en 2021, le pays a réalisé 60 % de ses importations de blé tendre et 66 % de ses importations d’orge avec la Fédération de Russie et l’Ukraine.

« La Tunisie est confrontée à un choc sévère de l’offre et de l’approvisionnement en céréales dû à des difficultés d’accès aux marchés financiers et à la hausse des cours mondiaux qui ont entamé sa capacité à se procurer des céréales importées, explique Alexandre Arrobbio, responsable des opérations de la Banque mondiale pour la Tunisie. Nous travaillons en étroite collaboration avec d’autres partenaires pour accompagner le gouvernement tunisien dans ses efforts pour assurer la sécurité alimentaire, tout en s’attaquant à des réformes structurelles attendues de longue date dans le système agricole et alimentaire. »

 

*Source: TAP

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