L’Assemblée des représentants du peuple condamne fermement l’agression verbale et physique ayant eu lieu aujourd’hui au Parlement, appelle l’ensemble des blocs parlementaires à la retenue et autorise l’ouverture d’une enquête sur l’affaire.
Ainsi était le communiqué émis, ce lundi 7 décembre 2020, par l’ARP suite à l’attaque subie par trois députés du Bloc démocrate perpétrée par les élus de la Coalition Al Karama sauf qu’un seul élu a été mentionné (Anouar Bechahed) et l’implication du bloc parlementaire d’Al Karama a été totalement occultée.
Revenant sur cet incident honteux, le président de l’ARP, Rached Ghannouchi n’a pas cité le bloc de la Coalition Al Karama et a continué, ainsi, d’épargner le bloc de Seif Eddine Makhlouf la culpabilité bien que ce dernier ainsi que deux élus d’Al Karama à savoir Mohamed Affes et Zied Hachmi aient été derrière l’agression verbale puis physique des élus du Bloc démocrate Anouar Bechahed, Samia Abbou et Amal Saïdi.
Toutefois, c’est la cheffe du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi qui a été mentionnée nommément en tant qu’instigatrice des perturbations au sein de l’Assemblée et responsable de tous ses maux évoquant l’exemple du sit-in effectué par les députés PDL il y a quelques mois.
Malgré la gravité des actes de violence à l’encontre des élus du bloc de Mohamed Ammar, Ghannouchi a préféré réitérer ses piques à Moussi que d’épingler Makhlouf. Comment ne pas le faire, sinon, quand Abir Moussi ne rate aucune occasion pour s’en prendre à Ghannouchi.
Moussi qui avait, également, soutenu la motion d’éviction de Rached Ghannouchi en juillet dernier où tous les élus du PDL sans exception avaient voté en faveur de la destitution du chef d’Ennahdha alors que ceux d’Al Karama avaient partagé la position du parti islamiste en s’abstenant.
Interrogé sur les appels à la dissolution de l’Assemblée, Ghannouchi n’y a accordé aucune légitimité. Il a, plutôt, qualifié ceux derrière ces appels d’anarchistes hostiles à la Révolution.
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