Seifeddine Errais, des feux de projecteurs à l’incarcération

En l’espace de quatre jours, le porte-parole de l’organisation terroriste d’Ansar Al-Chariâa, Seifeddine Errais, originaire de la ville de Kairouan, a été arrêté, ensuite relâché, avant de faire l’objet d’une nouvelle arrestation dans la soirée du mardi 29 Juillet 2014, et ce, en raison du dernier communiqué publié par Ansar Al-Chariâa invitant les forces de sécurité nationale et les militaires à «la paix ou au maintien de la guerre».

Aujourd’hui arrêté par les forces de l’ordre, l’ancien étudiant de l’Institut du Sport et de l’Education Physique de Ksar Saïd, Seifeddine Errais a bénéficié, à un moment, du consentement du gouvernement de la troïka de prêcher dans les mosquées, organiser des meetings et participer à des débats télévisés.

Quelques jours avant l’attentat terroriste mené par le groupe armé Okba Ibn Nafaâ à l’encontre d’une base de contrôle de l’Armée Nationale dans la zone militaire fermée du Mont Châambi, le porte-parole d’Ansar Al-Chariâa a été appréhendé pour une vidéo dans laquelle il exhortait les exploits du Kalifa de l’Etat Islamique en Irak et au Levant.

«En cette nuit bénéfique, je tiens à transmettre un message, de la terre tunisienne souffrante aux lions de l’Islam…  A l'Etat Islamique en Irak et au Levant, à l'Etat Islamique en Irak et au Levant, vous avez éveillé la joie, vous avez ôté la Oumma de tout reproche grâce à l’authenticité de votre Jihad…» a-t-il déploré dans la vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

 A l’issue de 5 heures d’audition, Seifeddine Errais a été acquitté, cependant, les investigations se poursuivent pour déterminer la date exacte de la vidéo.

En Mai 2013, avant la classification d’Ansar Al-Chariâa organisation terroriste, Seifeddine Errais a été arrêté pour incitation au meurtre des journalistes et des policiers et diffusion de fausses informations lors d’une conférence de presse tenue à la mosquée «Al-Rahma» à Cité Khadhra à Tunis. Deux jours après son arrestation par les unités spéciales des forces de l’ordre, il a bénéficié d’un non-lieu ainsi ses déclarations ont été considérées comme un simple avis.

Attaque de l’ambassade américaine à Tunis, assassinat des deux opposants politiques, organisation de meeting non-autorisé, heurts avec les policiers à Kairouan ou dans la cité Ettadhamen et al-Intilaka de la banlieue de Tunis … Nombreux sont les actes de violences dans lesquels le groupe salafiste a été impliqué au lendemain du 14 Janvier 2011.

Cependant, la classification d’Ansar Al-Chariâa en tant qu’organisation terroriste n’a été faite que le 27 août 2013 par le second gouvernement de la troïka présidé par le leader du parti islamiste d’Ennahdha, Ali Lâarayedh.

H.M

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