Depuis près de 10 ans, c’est-à-dire depuis le soulèvement de 2011, l’instabilité politique impacte lourdement l’économie nationale et le climat social. Le Chef du gouvernement, Hichem Mechichi, semble avoir conscience de ce fait et il l’a exprimé lors du coup d’envoi de la conférence des gouverneur.
« La stabilité politique, économique et sociale, requise pour la période actuelle, dépend du soutien politique accordé au gouvernement », a-t-il déclaré devant les responsables régionaux, ajoutant que ce soutien permettra de sortir de la crise et permettra au gouvernement de tenir ses promesses, et revenant, aussi, sur la récession (-21%) et l’accroissement du déficit budgétaire de la Tunisie. Voilà qui sonne, dans tous les cas, comme un appel aux partis politiques. Il s’agirait, aussi, d’une manière de les placer devant leurs responsabilités. Ces derniers, pour rappel, ont pris l’habitude de souffler le chaud et froid dans le pays, le plongeant dans une terrible instabilité politique au fil des années. Le parti Ennahdha est passé maître dans ce jeu. Depuis les élections législatives de 2019, d’autres acteurs politiques ont décidé d’incarner ce même rôle, à savoir Qalb Tounes du controversé Nabil Karoui et la Coalition Al Karama du très, très controversé Seifeddine Makhlouf.
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