Selon un expert : la Tunisie se dirige vers le Club de Paris et le scénario libanais est probable

Les finances publiques de la Tunisie ne sont jamais allées aussi mal. Va-t-elle recours au Club de Paris ? C'est, en tout cas, ce qu'a affirmé l’universitaire Aram Belhaj. Et pour cause : le gouvernement s'est montré incapable de renflouer ses caisses en vue de financier le budget 2023.

Si cette hypothèse se confirme, l'universitaire estime que la Tunisie risque de vivre le scénario libanais. Pour éviter le désastre, Aram Belhaj estime que les pouvoirs publics doivent négocier avec leurs partenaires Occidentaux et les bailleurs de fonds de l'Orient en vue de rééchelonner les dettes de la Tunisie. Ce doit être fait en dehors du Club de Paris.

Il préconise également le retour de la production et du tourisme. Les Tunisiens Résidents à l'Étranger (TRE) auront, selon l'expert, un rôle majeur à jouer afin d'éviter l'effondrement. "Que le Créateur protège notre pays", a-t-il conclu.

Cela signifie-t-il que c'est peine perdue avec le FMI (Fonds Monétaire International) ? Pour rappel, le président du Club de Paris, Emmanuel Moulin, s'est rendu en Tunisie fin janvier 2023 où il a rencontré la Cheffe du gouvernement, Najla Bouden. Peu d'informations ont circulé sur cette visite. 

Le Club de Paris, c'est quoi ?

Le Club de Paris, pour rappel, a vu le jour en 1956. Il regroupe des grands pays créanciers. C'est une agence de recouvrement de fonds qui accordent deux types de crédits : les aides publiques au développement (APD) et les crédits commerciaux (non-APD).

Dans le premier cas, les taux pratiqués sont inférieurs à ceux du marché. Le Club de Paris peut accepter d'alléger la dette, mains uniquement pour les pays les plus pauvres. Autre chose : il se soucie peu des populations car leurs conditions de vie ne sont pas prises en considération.

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