Un sérieux coup dur pour la tolérance en Egypte

Être athée, en Egypte, risque de devenir un crime. L’information a été évoquée pour la première fois en décembre 2017, pour être remise au goût du jour. Les députés du Parlement égyptien y travaillent actuellement. Dans un reportage diffusé dans la soirée du mardi 27 février 2018 dans le JT de France 2, aucun d’entre-eux n’a voulu s’exprimer sur le sujet.
Seuls quelques citoyens ont accepté de témoigner : « Qu’ils dégagent », a lâché une femme. « Les athées ne croient en rien. Juif ou Chrétien, ça va, mais ne pas avoir de religion franchement… », a déclaré une autre.
Voilà de quoi apporter un sérieux coup dur à la tolérance dans une Egypte dominée par le pouvoir militaire d’Abdelfattah Sissi, instauré après l’éjection des Frères Musulmans représentés par Mohamed Morsi. 90% de la population est de confession musulmane. La Constitution reconnaît le judaïsme et le christianisme, mais seulement ces deux religions. La confession religieuse, soulignons-le, est même mentionnée sur les cartes d’identité.
Preuve de cet élan d’intolérance qui s’abat sur le pays des pharaons : la fermeture du Café des athées, qui était le refuge de ceux qui ne croient pas en Dieu.

Related posts

Visite de Travail en Tunisie du ministre des AE de la République tchèque Jan Lipavský

L’Égypte lance prochainement les essais de son monorail, un projet d’envergure pour les transports urbains

Kaïs Saïed appelle à l’ouverture de nouveaux marchés à l’export