Les photos publiées par la jeune étudiante Dhoha Nasri montrant la situation lamentable dans laquelle se trouve l’hôpital universitaire Habib Bourguiba à Sfax ont suscité l’indignation des internautes sur les réseaux sociaux. La jeune étudiante explique que les photos ont été prises le 13 août dernier. Elles ne sont pas anciennes, ni truquées non plus. Prises un peu partout à travers les différents services dudit hôpital, les photos laissent perplexe. Une situation catastrophique qui laisse penser à un étable plutôt qu’à un hôpital. « Excusez l’atrocité des photos que je publie » s’écrie la jeune étudiante à travers son post où elle dénonce fermement l’état de l’infrastructure non pas uniquement de l’hôpital universitaire Habib Bourguiba mais plutôt de l’ensemble des institutions hospitalières en Tunisie. Ceci n’est qu’un échantillon. L’état des hôpitaux de Tunisie ne cesse malheureusement de se dégrader. A chaque fois, on publie de nouvelles photos montrant de nouvelles institutions dites de santé indignes de cette appellation. Dans des endroits pareils, l’état de santé des patients pourrait virer au pire. Manque terrible de règles d’hygiène et d’un minimum de confort. Des toilettes submergées par la saleté et des salles d’attente équipées des restes de chaises, les photos sont plus que choquantes.
Dhoha Nasri qui n’est autre qu’une des stagiaires de Réalités online, a accusé à la fois le citoyen et les autorités concernées d’être derrière cet état anarchique. « En publiant ces photos je m’adresse à deux parties. Le citoyen qui se comporte comme une bête et au ministère de la santé publique qui ne mène pas à bien sa mission » lit-on dans ses propos.
Il est à noter que certains internautes ont estimé que la publication de telles photos pourrait nuire à l’image du pays appelant son auteur à les retirer et à se contenter de régler la situation en interne.
Pour notre part, nous ne pouvons que relayer cette publication pour en faire un cri d’horreur à l’intention de tous ceux que cela concerne, pas uniquement le département de tutelle.
Notre regard se tourne vers ceux qui ont créé une tension qui a mis cette institution hospitalière presque hors services pour des futilités. Le clin d’œil est lancé vers le syndicat de cet hôpital et son secrétaire général qui devraient œuvrer à améliorer cette situation et rétablir l’institution dans son rôle premier plutôt que de créer des conflits qui ne peuvent que bloquer le bon déroulement de la gestion de cette structure « hospitalio-universitaire ».
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