Le président de la commission de la coopération et des relations extérieures de la municipalité de Sfax, et conseiller au sein de l’association » Tunisie terre d’émigration et d’asile », l’avocat Wajdi Aïdi, a fait savoir qu’un ouvrier subsaharien (de nationalité ivoirienne) est décédé à Sfax, suite à son exploitation au travail et sa séquestration. L’avocat a ajouté que la victime était privée également de son passeport, indiquant que la justice a ordonné l’ouverture d’une enquête sur cette affaire. Intervenant sur les ondes de Diwan Fm, Aïdi a fustigé les conditions dans lesquelles travaille la main-d’oeuvre en provenance d’Afrique subsaharienne. Une main d’oeuvre persécutée et exploitée économiquement, soulignant que certains ouvriers sont obligés de travailler 16 heures par jour. Selon l’avocat, des réseaux organisés sont actifs dans la traite des humains de la capitale ivoirienne Abidjan jusqu’à Sfax en passant par Tunis. De son côté, le porte-parole des tribunaux de Sfax, Mourad Triki a affirmé que la traite des humains est passible d’une peine à perpétuité.
Pour sa part, la présidente de l’organisation » Tunisie terre d’émigration et d’asile », Chérifa Riahi, a assuré que l’organisation a reçu 410 plaintes d’exploitation économique et de mauvais traitement d’ouvriers subsahariens en 2018 dont 50 cas de traite d’humains. Le quart de ces persécutions ont eu lieu dans le gouvernorat de Sfax.