S’habou annonce sa candidature à la présidentielle

Fidèle à un style de communication auquel il a pris habitude depuis quelques années, Omar S’habou s’est exprimé, à travers une vidéo publiée sur sa page Facebook, sur l’actualité politique en Tunisie, notamment la création d’une nouvelle entité politique baptisée « Tahya Tounes » plus connue pour être le parti du chef du gouvernement, Youssef Chahed. Il n’a pas omis, par la suite, d’annoncer ce qu’il a qualifié comme « initiative nationale », celle de sa candidature aux prochaines élections présidentielles de 2019.
Qualifiant la création du Parti « Tahya Tounes » comme la plus grande « arnaque » de la scène politique tunisienne, aussi bien par le fait que ses initiateurs s’approprient et se servent des moyens de l’Etat pour attirer le plus grand nombre possible de cadres gouvernementaux dans leur rang, que par le fait que ces mêmes initiateurs, à leur tête Youssef Chahed, prétendent être les porteurs d’un projet pour la Tunisie, alors qu’ils n’en disposent d’aucun et qu’il n’ont fait preuve, depuis leur ascension au pouvoir, que d’incompétence, dont témoigne la situation économique et sociale actuelle dans le pays.
S’habou, fustigeant Youssef Chahed, ajoute que la création de Tahya Tounes ne peut être que le signe révélateur du degré de défectuosité, sur le plan éthique, de la scène politique actuelle en Tunisie. Pour lui, si constitutionnellement, rien n’empêche un chef de gouvernement de se porter candidat aux présidentielles ou de créer un parti, ceci devrait cependant contraindre, au nom de l’éthique, ce dernier à démissionner de son poste afin de ne pas compromettre un principe immuable et inébranlable de la démocratie, celui de garantir l’égalité des chances entre tous les protagonistes qui prétendent à la magistrature suprême.
Le second chapitre de son intervention, par vidéo interposée, concerne sa décision de se porter candidat aux prochaines élections présidentielles, prévues pour la fin de cette année 2019. Omar S’habou a indiqué que suite aux élections municipales de 2018, un panel de personnalités nationales s’est réuni pour analyser les résultats de ces élections et en tirer les conclusions.
Pour lui, la conclusion la plus importante que ce panel a tiré, était celle d’un manque flagrant en matière de confiance en les partis dont les électeurs ont fait preuve par leur absentéisme et leur abstentionnisme. C’est pour S’habou, le signe avant-coureur de l’échec des différentes réformes démocratiques entreprises dans le pays depuis 2011. Il faudrait alors, selon lui, trouver la solution adéquate pour sauver le pays.
Dans un coup de « génie » qui ne manque pas de révéler un certain ego, Omar S’habou a annoncé que « pour sauver la Tunisie, il a pris la décision de se présenter comme candidat aux élections présidentielles de 2019 ». Une décision qui n’est cependant pas définitive, puisque S’habou s’est accordé un mois de réflexion avant qu’il ne se prononce définitivement sur son éventuelle candidature.
Décidément, les « sauveurs de la Tunisie » commencent à se bousculer devant le portail du palais de Carthage, tous fustigent les autres en annonçant qu’ils ne possèdent pas de vrai et réalisable projet, omettant par la même occasion de dire qu’eux même n’en possèdent aucun.
Ego, quand tu nous prends.

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