Depuis leur confiscation en 2011 par une décision purement politique et réactionnaire, certaines entreprises se trouvent, aujourd’hui, dans des situations intenables. C’est le cas de Shems FM, dont le dossier du rachat traîne depuis des années. Ce sont les journalistes, les techniciens et les travailleurs de cette station radio, qui fait partie des plus sérieuses et des plus respectables du paysage médiatique en Tunisie, qui paient la facture.
De fait, les salariés sont aujourd’hui sans salaire, et ce depuis 3 mois. Imaginons une seule journée sans salaire, histoire de nous représenter le poids insoutenable d’une paie qui tarde depuis des mois.
Autre nouveauté parue ce vendredi 22 septembre 2023: l’examen du dossier de la cession de Shems FM a été reporté pour le 4 octobre 2023. Les consœurs et les confrères y sont subissent d’autres injustices. Par exemple, ils sont privé(e)s de leur couverture sociale et ils (elles) ne bénéficient pas de leur assurance maladie.
Pis encore: sur le plan matériel, la radio est devenue sous-équipée, ce qui empêche les professionnels de faire correctement leur travail. Et malgré ceci, tous les matins, après-midis et soirs, d’excellentes émissions sont diffusées avec tout le sérieux requis.
L’État, rappellent la branche syndicale de Shems FM, détient 90% du capital de l’entreprise de presse. Dans ce contexte très difficile, les travailleurs de la radio comptent organiser un rassemblement de protestation devant le Palais présidentiel de Carthage. La date devrait être communiquée prochainement.