Intervenant dans Midi Show ce mercredi 19 décembre 2018, le secrétaire général-adjoint de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Bouali Mbarki, a constaté l’existence d’une certaine lassitude chez le peuple depuis 2011, et pour preuve, selon lui: la célébration du 17 décembre 2010 n’a pas été marquée par des manifestations majeures.
« Les citoyens et les jeunes de Sidi Bouzid sont lassés. Il existe des projets que l’on voulait lancer depuis l’ère de Ben Ali, mais qui sont actuellement à l’arrêt. De plus, les fonds alloués à ces projets n’ont toujours pas été débloqués à cause de la bureaucratie », a-t-il déclaré.
Le syndicaliste a rappelé que l’Etat a amélioré l’infrastructure de Sidi Bouzid, en installant, notamment, l’éclairage public et certains services publics. Or, il considère que le gouvernorat manque encore d’investissements. « Certains hommes d’affaires ont élargi leurs investissements à Sidi Bouzid, mais l’Etat, pour sa part, n’y investit plus. Sidi Bouzid est une zone agricole et elle constitue la réserve agricole du pays. 30% de la production est assurée par ce gouvernorat. Nous aurions pu bâtir des projets sur cette base. L’Etat, dans ce contexte, aurait dû encourager l’initiative privée », a encore expliqué Bouali Mbarki.
Sidi Bouzid : des projets à l’arrêt depuis Ben Ali selon Bouali Mbarki
Bouali Mbarki, secrétaire général adjoint de l'UGTT.