Sihem Ben Sedrine, présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD)
Jusqu’où compte aller Sihem Ben Sedrine dans le défi qu’elle a lancé à l’Etat tunisien et à ses institutions ? Après sa décision de prolonger le mandat de l’Instance Vérité Dignité (IVD), la présidente a décidé, cette fois-ci, de stocker ses archives auprès de parties étrangères.
L’annonce a piqué le président de l’Instance d’accès à l’information, Imed Hazgui, au vif. S’exprimant ce mercredi 28 février 2018 sur Shems FM, il a qualifié l’initiative de l’IVD de « surprenante » et « illégale », sachant que, rappelle-t-il, l’appel d’offres lancé par l’IVD devrait être remporté par une entreprise américaine.
Très surprenante, en effet, est la décision de Sihem Ben Sedrine, compte tenu de la valeur des documents qui seront stockés auprès de cette partie étrangère, puisqu’ils relèvent, que l’on le veuille ou non, de la mémoire nationale.
Violation après violation, Sihem Ben Sedrine ne semble pas prête à arrêter son marathon. Qu’est-ce qu’elle n’a pas fait ? Elle a, tout d’abord, rejeté toutes les décisions du Tribunal Administratif – plus haute juridiction du pays -, relative à la réintégration des membres de l’IVD qu’elle a mis à la porte juste parce qu’ils l’ont critiquée. Elle s’en était prise aux médias, notamment nos confrères de Business News face auxquels elle a perdu son procès.
Son dernier dérapage date seulement de la soirée du mardi 27 février 2018, lorsqu’elle a décidé de prolonger le mandat de son instance conformément, dit-elle, à l’article 18 de son statut.
Quelle est donc cette institution de l’Etat qui sera enfin capable de remettre Sihem Ben Sedrine à sa place ?
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