Depuis son annonce par le président de la République Beji Caid Essebsi, l’initiative La loi de la réconciliation économique ne cesse de créer polémique.
Les voix se sont élevées pour dénoncer cette loi, qui a été qualifiée d’ « oppressive ». Mais la voix de Sihem Bensedrine, la présidente de l’Instance Vérité et Dignité, a été la plus haute.
Bensedrine s’est opposée à cette loi et s’est adressée à La commission de Venise (organe consultatif du Conseil de l’Europe visant à promouvoir l’esprit du droit constitutionnel) pour la dénoncer.
Dans une tribune publiée, lundi 17 août 2015, dans le journal La Presse, la présidente de l’IVD a encore une fois évoqué cette loi polémique.
« A quoi servirait la justice transitionnelle si elle ne permettait pas de rétablir durablement la confiance entre le citoyen et les institutions qui le gouvernent ? » s’est-elle interrogée.
Bensedrine a bien choisi ses mots pour montrer comment ce projet de loi « reconduit le mode de gouvernance autoritaire et mafieux »
Elle a également indiqué que le texte de la loi de réconciliation « ébranle tout l’édifice institutionnel d’un Etat de droit bâti avec le sang des martyrs de la révolution et consacré dans la Constitution de la 2ème République, dont le président est le garant institutionnel »