« Les combats communs de la Tunisie et de la France » : c’était l’objectif principal de la visite d’Emmanuel Macron en Tunisie, ancien ministre français de l’Économie et des Finances. Visite qui a pris fin lundi 8 novembre 2016.
« Je suis impressionné par la manière inouïe avec laquelle les sociétés civile et politique ont été redressées. C’est cela qui forge une nation », a-t-il déclaré lors de son intervention sur Express FM.
À l’exemple des français, nous assistons à un rejet des politiques par les tunisiens. Selon Emmanuel Macron, cette situation exige une vigilance car elle profite aux « démagogues ». « Il y a une réelle fatigue démocratique globale. Pour y faire face, il faut donner naissance à de nouveaux talents politiques », a-t-il recommandé, exprimant, par la suite, son souhait de voir émerger, en Tunisie, un mouvement comparable à celui qu’il vient de lancer en France, « En Marche« , après sa démission du gouvernement Valls.
« Je suis venu comprendre et saluer la Tunisie pour le combat qu’elle a mené pour elle-même et elle seule », a, par ailleurs, clamé Emmanuel Macron, évoquant la guerre contre le terrorisme menée par la Tunisie. Il a, d’un autre côté, souligné la réussite du modèle tunisien en termes des droits des femmes. « C’est un exemple pour la France, un défi intelligent et porteur démocratiquement. Il faut venir en Tunisie », a-t-il déclaré.
L’ancien ministre français a annoncé, d’autre part, qu’il ne sera pas présent lors de la conférence sur l’investissement, « Tunisie 2020 », qui aura lieu les 29 et 30 novembre prochain. « Ce serait un facteur de désordre », a-t-il dit, compte tenu de la tension qui règne avec sa famille politique. Et d’ajouter : « si j’étais président de la République, j’aurais fait venir de grands industriels pour fertiliser la transition démocratique tunisienne. J’aurais aussi œuvré pour la réduction de la dette tunisienne envers la France ».
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