La période du silence électorale va s’étaler sur 2 jours : samedi 14 septembre et dimanche 15 septembre 2019 qui constitue, rappelons-le, le jour du vote de l’élection présidentielle anticipée. Qu’entend-on par ce terme et quelles sont les sanctions prévues en cas de violation ?
Selon le membre du Conseil de l’ISIE (Instance Supérieure Indépendante pour les Élections), Mohamed Tliti Mansri, deux mesures sont prévues en cas d’infraction. « Il ne s’agit pas de reprendre les élections. C’est le candidat concerné qui est sanctionné conformément à la loi électorale. Il peut se voir priver des voix qu’il a obtenues. D’un autre côté, il est possible d’annuler ses résultats. Par ailleurs, les candidats en infraction peuvent écoper d’un procès-verbal. Briser le silence électorale quelques minutes avant la fin des votes est considéré comme une violation grave étant donné que cela influence les électeurs », a-t-il expliqué ce vendredi 13 septembre 2019.
Le membre de l’ISIE a souligné que des observateurs seront mobilisés afin de traquer les infractions. Le silence électoral, poursuit-il, consiste à interdire toute forme de publicités en faveur d’un candidat donné : manifestations, réunions, affiches, rencontres avec les électeurs, distribution d’argent ou incitation à voter pour quelqu’un.
Les règles sont strictes, mais seront-elles respectées par les candidats ? D’autant plus que ces derniers disposent d’un outil très difficile à contrôler : le Web et les réseaux sociaux. Un faux compte, attribué à un citoyen lambada, peut très bien faire la publicité en faveur d’un candidat en le partageant dans les groupes Facebook populaires, sans être inquiété. Rappelons, également, que les violations du silence électoral constatées lors des municipales de mai 2018 n’ont toujours pas été sanctionnées.
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