Alassane Ouattara a annoncé lundi soir 6 août l’amnistie d’environ 800 personnes, dont l’ex-première dame Simone Gbagbo, lors de l’allocution traditionnelle à la veille de la fête de l’indépendance.
« J’ai procédé ce lundi à la signature d’une ordonnance d’amnistie au profit d’environ 800 concitoyens poursuivis ou condamnés pour des infractions en lien avec la crise post-électorale de 2010 ou des infractions contre la sûreté de l’Etat commises après le 21 mai 2011 » a déclaré le président sur la télévision nationale. Néanmoins, il a insisté sur le fait qu’une « soixantaine de militaires ayant commis des crimes de sang ne sont pas concernés« . Le président ivoirien a aussi exprimé sa volonté de réunir les ivoiriens et de les réconcilier afin de fonder La nouvelle Côte d’Ivoire.

Simone Gbagbo et son avocat suite à l’annonce de l’amnistie
L’ex dame de fer de la Côte d’Ivoire purge actuellement une peine de 20 ans de prison dans une résidence surveillée de l’Ecole de gendarmerie d’Abidjan pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». D’autres ministres du régime de Gbagbo sont aussi concernés par cette annonce d’acquittement.
Cette déclaration représente un sujet d’inquiétude puisque les ivoiriens y voient une forte probabilité d’un retour des violences lors des élections présidentielles de 2020. Le président Ouattara ne s’est pas clairement exprimé sur ce sujet et n’a donc pas annoncé sa candidature pour un troisième mandat, sachant que cela est interdit par la constitution.