Le deuxième exercice de simulation régionale portant sur l’orientation des victimes de la traite des êtres humains est organiséau sein du Campus Antonio Machado à Baeza, Espagne, les 25-29 septembre 2023 sous le titre « Vers une approche axée sur la victime au niveau des procédures pénales ». Cet événement est organisé par le Conseil de l’Europe dans le cadre des programmes conjoints avec l’Union européenne1, avec le soutien du Centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe, et en partenariat avec l’Université internationale d’Andalousie, ainsi que le Bureau du rapporteur national espagnol sur la lutte contre la traite des êtres humains.
L’événement sera ouvert par Pilar MORALES, Coordinatrice de la politique de voisinage avec le Sud de la Méditerranée du Conseil de l’Europe, Mme Francesca CAMILLERI VETTIGERI, Présidente du Comité exécutif du Centre Nord Sud du Conseil de l’Europe, et Mr. José Manuel Castro Jiménez de l’Université Internationale d’Andalousie, Espagne.
Dans la continuité de la première simulation régionale portant sur « La traite des êtres humains sur les routes migratoires » organisée à Malte en octobre 2022, cette deuxième simulation sera focalisée sur les procédures judiciaires en matière pénale avec un accent particulier sur le rôle des acteurs du secteur de la justice. Elle portera sur les enquêtes et les poursuites équitables, efficaces et centrées sur les victimes afin de prévenir l’impunité des auteurs de la traite des êtres humains.
La simulation mettra l’accent sur l’importance de la coordination entre plusieurs organismes afin de garantir le respect des droits des victimes conformément à une approche fondée sur les droits de l’homme. Un procès fictif (Moot trial) sera organisé conjointement avec la Fondation René Cassin et se concentrera sur l’approche des droits humains.
Ces simulations régionales contribuent à la dynamique visant à renforcer une coopération régionale plus structurée selon l’approche globale des « 4 P » (Prévention, Protection, Poursuite et Partenariat) de la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains.
Cette édition rassemblera plus de cent participants et experts, parmi lesquels des représentants de gouvernements, des juges et procureurs, des professionnels des forces de l’ordre, des services sociaux et médicaux, de l’inspection du travail et de la société civile de Belgique, du Cabo Verde, d’Egypte, d’Espagne, de France, d’Italie, de Jordanie, du Liban, de Libye, de Malte, du Maroc, de Palestine[1], du Portugal, du Sénégal et de Tunisie.
Citations :
Pilar Morales, Coordinatrice de la politique de voisinage avec le Sud de la Méditerranée du Conseil de l’Europe a souligné que « cet événement est organisé dans le contexte plus large d’un projet régional qui se concentre sur trois piliers principaux : 1) le renforcement d’un langage commun entre les professionnels par le biais de formations et d’exercices de simulation 2) le développement d’outils régionaux basés sur la Prévention, la Protection, la Poursuite et le Partenariat. 3) Encourager le travail en réseau entre les pays grâce à un pool d’experts issus des partenaires du sud de la Méditerranée et des États membres du Conseil de l’Europe, mais également en coopération avec le Centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe ».
RaoudhaLaabidi,Juge, Présidente de l’Instance Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes (INLCTP) en Tunisie , a déclaré que « l’une des conséquences les plus importantes de la mise en œuvre des mécanismes nationaux d’orientation pour les victimes de la traite des êtres humains est une plus grande implication des victimes dans le soutien au processus de poursuite, motivée par leur volonté d’être entendues et de faire valoir leurs droits et leur protection en priorité ».
S.E. Amb.NaelaGabr, Présidente du Comité National de Coordination pour la Lutte et la Prévention de la Migration Illégale et de la Traite des Personnes, en Égypte, a souligné qu' »avec l’escalade des crises politiques et économiques dans le monde et dans notre région, le nombre de victimes de la traite des êtres humains est en augmentation. Les gouvernements doivent déployer tous les efforts nécessaires afin de protéger ces personnes vulnérables. L’Égypte a pris les devants très tôt, en créant un comité national de lutte contre la traite des êtres humains en 2007 et en approuvant un mécanisme national d’orientation en 2012. Ces initiatives démontrent l’engagement de l’Égypte à protéger les droits des filles, qui constituent la majorité des victimes ».
[1]Cette désignation ne doit pas être interprétée comme une reconnaissance d’un État de Palestine et est sans préjudice des positions individuelles du Conseil de l’Europe et des États membres de l’Union européenne sur cette question.