Trois journalistes du quotidien Attounissia, à savoir Imen Hamdi, Jihene Laghmari et Besma Ouaer, organisent ce lundi 04 mai 2015, un sit-in illimité dans le siège du journal, en signe de protestation contre « la déviation » de la ligne éditoriale du journal pour servir les intérêts de certaines parties politiques.
Les journalistes du quotidien revendiquent également l’amélioration de leur situation professionnelle et financière actuelle qualifiée de « catastrophique ».
Dans un post publié sur sa page Officielle Facebook, Sayda Hammami, membre du syndicat national des journalistes tunisiens a affirmé que le directeur général du quotidien Attounissia Nasreddine Ben Saïda, a séquestré l’une de ses journalistes parmi les protestataires, dans le siège de l’établissement.
Selon la même source, Nasreddine Ben Saïda aurait empêché les membres du SNJT d’entrer dans les locaux du journal.
Dans une déclaration accordée à Mosaique FM, Jihene Laghmari a affirmé qu’un inconnu l’a agressée physiquement alors qu’elle participait au sit-in.
« Une plainte vient d’être déposée par les journalistes d’Attounissia à l’encontre de Nasredine Ben Saida », ajoute Sayda Hammami dans un autre post publié sur sa page Facebook .
Contacté par Réalités Online, Nasreddine Ben Saïda a démenti intégralement, les propos de Sayda Hammami et de Jihene Laghmari.
« Ces accusations qui n’ont aucun fondement ne me concernent nullement » a-t-il affirmé. Et d’ajouter « le conseil disciplinaire du journal a décidé de sanctionner les trois journalistes protestataires (3 jours de mise à pied) pour ne pas avoir respecté les horaires du travail pendant plus de 15 jours … Elles ont refusé de justifier leur absentéisme … Un comportement irresponsable, qui doit être sanctionné».
Selon le directeur général d’Attounissia l’affaire ne mérite pas tout cet acharnement.
