Les ouvriers de chantier se sont rassemblés devant la siège de la présidence du gouvernement à la Kasbah, le matin de ce jeudi 9 mars 2017. Ils étaient venus de toute la Tunisie pour réclamer la régularisation de la situation de ceux qui ont été engagés après 2011. Les protestataires ont appelé les représentants du gouvernements à les recevoir pour qu’ils puissent leur faire part de leurs revendications.
Ils ont, par ailleurs, menacé de poursuivre le sit-in jusqu’à ce que ces revendications soient satisfaites. « Nous appelons le gouvernement d’union nationale à respecter le Pacte de Carthage dont il est issu et à mettre fin à toute forme d’emplois précaires. Les ouvriers de chantier travaillent sans contrats légaux et sans couverture sociale. Ils ne perçoivent pas de rémunération, mais plutôt des primes insuffisantes », a déclaré l’un des protestataires.
De son côté, le gouvernement d’union nationale affiche sa ferme volonté de trouver une solution, selon Mohamed Trabelsi, ministre des Affaires Sociales. S’exprimant dans Studio Shems du 8 mars 2017, il a affirmé que l’Exécutif est prêt à améliorer les conditions matérielles des ouvriers de chantier, mais uniquement sur le plan de la couverture sociale. « Recruter tout le monde est impossible », a-t-il déclaré.
Rappelons, par ailleurs, que le groupement régional des ouvriers de chantier, relevant de l’UGTT, s’est mobilisé à de nombreuses reprises pour faire part des mêmes revendications. « Ce n’est pas une régularisation immédiate que nous réclamons, compte tenu des difficultés économiques que connaît le pays. Il s’agit de mettre en place un calendrier clair pour faire appliquer les régularisations », a déclaré Sami Khelifi, prote-parole du groupement, le 13 janvier dernier.