La poursuite du sit-in à El Kamour, observé depuis plus de deux mois à Tataouine a affecté l’économie nationale: des pertes estimées à des millions de DT, suspension totale de la production et du projet de développement du champ pétrolier Nawara.
En effet, les protestataires ont interdit aux autorités concernées d’effectuer les travaux d’entretien et de maintenance après la panne du principal pipe-line reliant le champ El Borma à la station de pompage d’El kamour et l’arrêt des activités de cette station.
Des pertes qui ne touchent pas uniquement les sociétés pétrolières mais également l’Etat. L’arrêt total de la production n’est plus une probabilité mais une situation à laquelle personne n’y échappera si les parties concernées ne trouvent pas de solutions immédiates.
Le président directeur général de l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières (ETAP), Moncef Mattousi, a affirmé dans une déclaration accordée au journal « Al Maghreb » que le secteur pétrolier est une richesse mais les tensions au sud du pays ont de mauvais impacts sur ce secteur. Il a indiqué que la suspension des activités depuis le 23 mai en raison de la panne survenue à cause du sit-in El Kamour n’a pas été réglée.
Le PDG de l’ETAP a ajouté que la production a été arrêtée à Kébili. Cette dernière représente 7% de la production globale du pétrole et du gaz. En ce qui concerne Tataouine, la production est en cours d’arrêt total étant donné la fermeture de la station de pompage tout en sachant que Tataouine procure 40% de la production de pétrole et 20% de la production de gaz.
Les pertes estimées jusqu’à présent autour de 3 milliards quotidiennement outre la suspension du projet du champ de Nawara qui va produire 2.7 millions de litres de gaz. Mattousi a conclu que si cette situation perdure, la production sera complètement arrêtée dans les prochaines heures.