Dans plusieurs villes du gouvernorat de Tunis, les constructions anarchiques constituent un véritable casse-tête, et c’est sans compter les parkings anarchiques, les étals anarchiques et les bouchons de circulation. Intervenant dans La Matinale de Shems FM ce vendredi 21 juin 2019, le gouverneur de Tunis, Chedly Bouallègue, est revenu sur ces dossiers brûlants.
Pour les constructions anarchiques situés sur les sites archéologiques de Carthage, le gouverneur a rappelé qu’elles se sont multipliées entre 2014 et 2016. Certains projets publics ont été lancés dans ces zones. Ils ont dû être arrêtés par une « décision audacieuse » selon le gouverneur, saluée par l’UNESCO. « En 2018, 50 décisions de démolition ont été prises à Carthage, mais 22 seulement ont été appliquées à cause du manque de moyens », a-t-il fait savoir au micro de Hamza Balloumi.
Dans ce contexte, une réunion aura lieu avec les responsables du conseil municipal de Carthage afin de définir les priorités. 50 000 TND seront octroyés à la municipalité. L’Institut National du Patrimoine débloquera lui aussi 50 000 TND. L’objectif, selon le gouverneur, est de renforcer la protection des sites archéologiques. D’autre part, une campagne sera lancée afin de traiter les décharges anarchiques.
« La capitale est asphyxiée »
D’autre part, la question des parkings et des étals anarchiques de Tunis sera traitée dans le cadre du Conseil régional de sécurité. « Il faut du temps pour s’en débarrasser définitivement. Nous allons nous pencher, notamment, sur les transports clandestins. Dans cette optique, les sécuritaires seront mobilisés. Nous travaillons également sur la sécurisation des plages », a-t-il encore dit.
Au sujet des parkings anarchiques, le gouverneur de Tunis a assuré qu’une campagne est actuellement menée. Il considère que les municipalités doivent traiter ce dossier dans le cadre de la loi. « Nous devons encadrer ces parkings et faire appliquer la loi à l’encontre des personnes qui enfreignent la loi. La sécurité est notre priorité. On ne peut parler d’un quelconque projet sans ce volet », a-t-il ajouté.
Autre problématique qui sera traitée selon le gouverneur : les bouchons de circulation. Aujourd’hui, la capitale est « asphyxiée » selon Chedly Bouallègue en raison, notamment, du manque de parkings. « Les présidents des conseils municipaux ont commencé à réfléchir à cette question et à appliquer des idées. Pour construire des parkings, on peut éventuellement avoir recours aux partenariats publics-privés. Concernant les grands projets, nous devons simplifier leur exécution pour favoriser le développement de la capitale », a conclu le gouverneur de Tunis.