Aucune sorite de crise à l’horizon pour la situation hydraulique en Tunisie. La énième mise en garde formulée ce vendredi 27 juillet 2018 par le PDG de la Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux (SONEDE), Mosbah Helali, fait froid dans le dos malgré la chaleur étouffante de l’été.
« Sous l’effet de la sécheresse, nous sommes aujourd’hui à 28% de la capacité de nos barrages », a-t-il déclaré sur Shems FM. Le PDG a indiqué que les coupures d’eau vont continuer ou à défaut, la SONEDE procédera à une diminution du débit de l’eau, notamment les soirées et les fin de semaines. « Nous sommes obligés de renflouer les réservoirs et de réguler afin d’éviter les coupures dans la journée », a-t-il expliqué, ajoutant que la SONEDE ne peut pas donner ce qu’elle n’a pas, à savoir l’eau.
De fait, poursuit Mosbah Helali, les barrages du centre du pays affichent des réserves d’eau potable en baisse par rapport à l’année dernière : 30 millions de mètres cubes en moins. Le déficit hydraulique au Cap Bon s’élève, pour sa part, à 10 millions de mètres cubes. Face à cette situation difficile, le PDG de la SONEDE a assuré que la Société travaille afin de garantir la régularité de la distribution de l’eau courante, notamment à travers des projets et des programmes variés (désalinisation des eaux de mer). Il a appelé, dans ce cadre, les citoyens à creuser leurs propres puits.
Aujourd’hui, rappelle-t-il, la consommation quotidienne de l’eau en Tunisie équivaut à 140 litres pour chaque tunisien, et il n’en boit qu’une partie infime, soit 1,5 litres en moyenne par jour. Dans ce contexte, il serait judicieux pour les tunisiens selon le PDG de creuser leurs puits afin d’assurer les diverses consommations de l’eau, comme l’arrosage du jardin. D’ailleurs, l’Etat subventionne ce genre de projets d’après Mosbah Helali.