La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme près la Cour d’appel de Tunis a rendu, hier, son verdict à l’encontre d’un berger accusé d’avoir apporté un soutien logistique à un groupe terroriste retranché à Jebel Semmama, dans le gouvernorat de Kasserine. Le prévenu a été condamné à six ans de prison ferme, assortis de deux années de surveillance administrative.
Selon l’acte d’accusation, l’homme fournissait aux éléments armés des équipements électroniques, du matériel divers ainsi que des vivres. Lors de son interrogatoire, il a reconnu les faits, tout en affirmant avoir agi sous la menace. Il a déclaré avoir été contraint de coopérer après avoir reçu des menaces de mort de la part des terroristes. En pleurs à la barre, il a imploré la clémence du tribunal, se disant victime des circonstances.
Le ministère public l’avait initialement poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation graves : appartenance à une organisation terroriste, mise à disposition de compétences et de moyens à son profit, ainsi qu’apologie et glorification d’actes terroristes.
Il convient de rappeler que l’accusé avait été condamné en première instance à 14 ans de prison et à 5 ans de surveillance administrative. Contestant la sévérité de cette peine, il avait fait appel. Le jugement rendu hier allège donc considérablement la sanction prononcée en première instance.