L’État tunisien, depuis 2011, est entré dans la spirale infernale de l’endettement extérieur et les choses se sont encore compliquées depuis le déclenchement de la crise sanitaire liée au COVID-19 en mars 2020. Auditionné ce mardi 2 juin 2020 à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération Internationale, Slim Azzabi, a assuré que le gouvernement va mettre en place des politiques visant à suspendre le recours à la dette extérieur à en rationaliser le déploiement.
« La semaine dernière, nous avons rejeté un crédit qui devait être accordé à l’État par une société financière. Nous avons estimé que ce crédit allait alourdir la charge sur l’État, et ce compte tenu des conditions d’octroi », a-t-il assuré.
On aimerait bien le croire, sachant que la Tunisie a emprunté, au moins, 3,14 milliards de dinars jusqu’à présent pour faire face aux répercussions de la crise sanitaire. Il faut limiter les crédits, en effet. Cela passera par le soutien à l’investissement et à l’exportation. Emprunter, pour ce faire, n’a rien de mal, bien au contraire car les effets seront observés à moyen et à long termes. Mais emprunter pour assurer les dépenses de gestion, cela n’a rien de bon pour les caisses de l’État.
On aimerait bien croire le ministre en tout cas.
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