Slim Feriani, président-directeur général de la BFPME.
Les six premiers mois de l’année – de janvier à juin 2017 – ont été marqués par la bonne performance de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME), selon son PDG, Slim Feriani.
Au total, 150 crédits ont été octroyés aux PME durant cette période, pour un montant total de 25 millions de dinars. Il existe deux sortes de crédits, selon Slim Feriani. « La BFPME a accordé 46 crédits à moyen et long terme et 96 crédits de participation », déclare-t-il dans Expresso de ce mardi 5 septembre 2017.
Ce type de crédit – de participation – permet aux investisseurs de démarrer leurs projets. « Il est remboursable sur une période de 10 ans – à taux 0 -, avec une période de grâce de 4 ans », assure le PDG de la BFPME. Toujours durant les six premiers mois de 2017, Slim Feriani indique que près de 1000 emplois ont été créés. « Ces indicateurs sont la preuve que la BFPME fonctionne bien, que ce soit sur le plan central ou régional », ajoute-t-il.
Tataouine, deuxième réserve mondiale de plâtre
D’ailleurs, sur le plan régional, le PDG souligne que la Banque envisage de créer 10 projets par gouvernorat. « Nous avons effectué des visites sur le terrain dans plusieurs gouvernorats. Tataouine, à titre d’exemple, constitue la deuxième plus grande réserve mondiale de plâtre, ce qui constitue un bon avantage comparatif. C’est un secteur sur lequel nous devons miser dans la région et dans ce cadre, il faudra encourager la création de projets », explique encore Slim Ferniani.
« Je suis optimiste pour la Tunisie »
D’autre part, le PDG de la BFPME a été interpellé sur la récente dégradation de la note souveraine de la Tunisie par l’agence de notation Moody’s. « Elle [la dégradation] traduit le manque de confiance de la communauté internationale en la Tunisie », regrette-t-il, tout en rappelant les conséquences d’une telle dégradation – hausse des taux d’intérêt pour les emprunts contractés sur les marchés mondiaux et les difficultés d’y accéder -. Néanmoins, la Tunisie, poursuit-il, peut faire appel au système bancaire des pays amis afin d’emprunter à travers eux et d’accéder au marché mondial également à travers eux.
« La situation n’est pas aussi catastrophique car le pays tient bon. Il y a eu une dégradation de la note souveraine. Soit, mais il nous incombe de véhiculer une image positive de la Tunisie à l’échelle internationale », dit-il, et de conclure sur le sujet : « le pays a besoin de ses PME. La BFPME ne peut pas tout faire à elle seule. Les banques commerciales doivent aussi prêter main forte aux investisseurs. Je suis optimiste pour la Tunisie ».